Amado Granell

Légende :

Amado Granell, adjoint du capitaine Dronne, est le premier soldat de la 2e DB reçu à l’hôtel de Ville par Georges Bidault le 24 août 1944

Genre : Image

Type : Portrait

Source : © http://perezoca.blogspot.fr/2010/12/una-calle-para-amado-granell.html Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Né à Valence en 1898, Amado Granell est un ancien du Tercio (légion étrangère espagnole) où il s’était engagé, mineur, sans le consentement de ses parents et en sorti sergent en 1922. Il s’installe à Alicante avec un magasin de cycle à louer et participe au mouvement syndical ouvrier avec ferveur. il prend une part active à la guerre civile dans le bataillon Levante, puis De Hierro où il est nommé capitaine. Il est commandant en décembre 1938 de la 49e brigade mixte. Le 28 mars 1939, il embarque sur le Stanbrook, dernier navire marchand anglais à quitter le port d’Alicante avant l’arrivée des nationaux de franco. Il rejoint Oran avec juste son fusil mitrailleur. Il est mis comme beaucoup dans un camp disciplinaire puis en décembre 1942, il intègre les Corps francs d’Afrique, après le débarquement allié en Méditerranée.

Durant la campagne de Tunisie, il rencontre le commandant Putz qui lui offre l’occasion de passer dans la 2e DB sous le commandement du général Leclerc. Il est nommé adjoint du capitaine Dronne et devient indiscutablement un des meilleurs officiers de la Nueve. Il s’illustre à Écouché puis à Paris où il est le premier soldat de la 2e DB reçu à l’Hôtel de Ville par Georges Bidault le 24 août 1944. Lors de la descente triomphale des Champs-Elysées par le général de Gaulle le 26 août 1944, c'est Amado Granell et son half-track qui ouvrent le défilé. 

Décoré de la légion d’honneur par le général Leclerc, ce dernier prononcera ces mots en guise de félicitations : "S’il est vrai que Napoléon a créé la Légion d’honneur pour récompenser les braves, personne ne la mérite plus que vous."

Il poursuit le combat : Andelot, Remoncourt, Châtel-sur-Moselle, Vaxancourt, Vacqueville, Strasbourg… Il s’illustre avec son unité à Badenvilliers où il déloge l’ennemi très supérieur en nombre. Mais déçu des intrigues politiciennes pour ramener l’ordre militaire traditionnel et écarter les vrais combattants, très affecté de la perte des compagnons de route, il décide de cesser son combat en parvenant sur les rives du Rhin. Le 28 novembre 1944 Dronne dira : « Avec Granell s’en va une partie de l’âme de la Nueve. » (La Nueve, 24 août 1944, E. Mesquida). Il décède en 1972.