Plaque en hommage au Compagnon de la Libération Marcel Jeulin

Légende :

Plaque en hommage au Compagnon de la Libération Marcel Jeulin, abattu par les nazis à son domicile le 20 mai 1944, située 89/93, avenue du général Bizot, Paris XIIe

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2014

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

Marcel Jeulin est né le 3 février 1921 à la Trimouille dans la Vienne. Orphelin à l’âge de 9 ans, il est recueilli par sa nourrice et, après le certificat d’études apprend le métier de forgeron à Saint-Cyr-sur-Loire. Employé aux ateliers de la SNCF, il s'engage à Tours pour la durée de la guerre en devançant l’appel le 7 octobre 1939. Affecté au 49e Bataillon de Chars, il participe à la campagne de France au cours de laquelle il est blessé devant l'ennemi le 25 mai 1940 et évacué. La semaine suivante il est nommé caporal.
Démobilisé le 27 juillet 1940 après avoir reçu la Croix de Guerre, il se retire en Indre-et-Loire. N'acceptant pas la défaite, Marcel Jeulin se lance tout seul dans la résistance active. Il organise sans aucun contact extérieur un groupe de résistance avec quelques camarades sûrs et des moyens de fortune. Après avoir fait évader des prisonniers politiques du fort de Haam dans la Somme, il attaque et fait sauter un train allemand à Saint-Pierre-des-Corps en Indre-et-Loire.
Ayant tué une sentinelle allemande, il est dénoncé, arrêté à son travail aux ateliers de la SNCF à Tours, et incarcéré à la prison de Tours le 16 septembre 1942. Le 23 décembre 1943, après avoir fabriqué un passe, il parvient à s'évader avec un agent gaulliste du Bureau des Opérations aériennes (BOA), Paul Jourdain qui est déguisé en avocat. Pourchassé par la Gestapo, Marcel Jeulin poursuit néanmoins ses activités de résistant à Paris avec Jourdain et Alfred Bernard, fondateur du groupe «Rabelais».
Devenu lieutenant et garde du corps de Jean-François Clouet des Pesruches, chef du BOA de la région M (Normandie, Bretagne, Anjou), il participe notamment, en mars 1944, à la tentative d’évasion de l'hôpital allemand de la Pitié de Brigitte Friang, secrétaire de Clouet des Pesruches, blessée par la Gestapo lors de son arrestation. L’opération échoue et il est arrêté quelques heures plus tard après avoir abattu un agent des renseignements généraux dans les couloirs du métro.
Bien que gardé à vue par huit gardiens de la paix, il parvient à s'évader des locaux de la Police à l'aide d'une clé à molette et d'une corde le 28 mars 1944. Marcel Jeulin reprend à nouveau ses activités quand, le 20 mai 1944, après avoir été dénoncé, il voit son domicile, rue Michel-Bizot, dans le 12e arrondissement, cerné par une soixantaine d'agents de la Gestapo et de la Milice ; un Allemand frappe à la porte, Marcel Jeulin lui ouvre et l'abat. Bien que blessé, il réussit à protéger la fuite de Jean-François Clouet des Pesruches. Monté sur les toits, Marcel Jeulin pense pouvoir échapper à ses poursuivants quand il est abattu d'une balle en pleine tête.
Marcel Jeulin est inhumé au cimetière de Tours en Indre-et-Loire.
Chevalier de la Légion d'Honneur ;  Compagnon de la Libération - décret du 7 juillet 1945 ; Croix de Guerre 1939/1945 (2 citations) ; Médaille de la Résistance.


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