Sépulture provisoire de Jean Chauvet au cimetière Sainte-Catherine de Villeneuve-sur-Lot

Légende :

Sépultures de Jean Louis Chauvet et Jean Vigne, fusillés à Eysses le 23 février 1944. Cette photographie a été prise par Marguerite Belloni en mars ou avril 1944.

Genre : Image

Source : © Association généalogique des familles Bourrée et Lapeyre Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : Mars - avril 1944

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Contexte historique

Marguerite Belloni se trouvait au cimetière Sainte-Catherine, sur la tombe de ses parents, le jour où les corps des douze fusillés de la centrale d'Eysses ont été inhumés. Ne sachant pas les noms des fusillés, elle ignorait si son mari, Jean Belloni, incarcéré à Eysses, en faisait partie. Un brigadier de police lui assura que non mais elle ne parvint pas à voir les cercueils. Le lendemain matin, avant d’aller à son travail, elle est revenue au cimetière et, accompagnée de Mme Pujols, la concierge, elle s’est rendue sur les tombes des fusillés. Elle obtient alors la certitude que son mari ne figure pas parmi les fusillés. En revanche, il y a là la tombe de Jean Vigne dont la maman couchait chez elle quand elle venait voir son fils. Les cercueils étaient simplement alignés dans une grande fosse commune et quelques pelles de terre avaient été jetées dessus. En accord avec la concierge, elle prit sur la tombe d’à côté, qui n’était qu’un monticule de terre à l’époque, le bouquet de fleurs qui était dans une boîte et les éparpilla sur le bout des cercueils. C’était sa manière de leur dire un dernier adieu.


Fabrice Bourrée