Arrestation de 6 communistes à Villeneuve-sur-Lot

Légende :

Rapport du sous-préfet de Villeneuve-sur-Lot au préfet du Lot-et-Garonne, en date du 17 juin 1941, relatant la genèse de l'arrestation de six militants communistes. 

Genre : Image

Type : Rapport

Source : © Archives départementales de Lot-et-Garonne, 1W306 Droits réservés

Détails techniques :

Rapport dactylographié de trois pages.

Date document : 17 juin 1941

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

Suite à la diffusion d’un numéro de l’Humanité (n°106 du 17 mai 1941) portant des accusations à l’encontre du commissaire de police de Villeneuve, une enquête de gendarmerie est ouverte. Les informations diffusées dans ce journal laissant supposer que le Parti communiste disposait d'informateurs locaux. Le 15 juin 1941, à la suite d’une dénonciation, la gendarmerie de Villeneuve interpelle six personnes dont plusieurs sont des militants communistes notoires : 
- Raoul Olivier, colporteur de journaux, inculpé de distribution de journaux interdits
- Germain Marlas, chauffeur, ex-secrétaire de la cellule de Villeneuve-sur-Lot, inculpé de reconstitution de parti dissous et distribution de jouraux interdits
- Gaston Cavaillé, maraîcher, ex-secrétaire du rayon, inculpé de reconstitution de parti dissous et distribution de jouraux interdits
- Arthur Belloni, tailleur, ex-trésorier du rayon, inculpé de reconstitution de parti dissous et distribution de jouraux interdits
- Jean Delrieu, forgeron, inculpé de distribution de journaux interdits
- Oswald Demeurs, cultivateur, inculpé de distribution de journaux interdits

Les six militants ont été écroués à la maison d'arrêt d'Agen. 


Selon ce rapport de gendarmerie, Marlas, Cavaillé et Belloni sont à l'origine de la reconstitution de la cellule communiste de Villeneuve. Marlas paraissant en être le responsable ( "chef d'une troïka"). Le rapport signale en outre que Cavaillé était le principal administrateur du groupement avant sa dissolution et que Belloni et Marlas en étaient aussi des dirigeants.



Fabrice Bourrée