L'exposition L'Aurès

Légende :

Le 28 mai 1943, alors que Germaine Tillion est détenue à Fresnes, les objets qu’elle-même et Thérèse Rivière avaient rapportés de leurs missions sont présentés au Musée de l’Homme, et le resteront jusqu’en mai 1946, dans une exposition L’Aurès ouverte à l’initiative de leur collègue Jacques Faublée.

Genre : Image

Source : © Flickr / Jean-Pierre Dalbera Libre de droits

Date document : sans date

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

Les résultats de la mission sont présentés au musée de l’Homme dans une exposition intitulée L’Aurès à partir du 28 mai 1943. Jacques Faublée est alors chargé de l’exposition. Thérèse Rivière est en effet souffrante et Germaine Tillion a été arrêtée sur dénonciation. Elle est alors incarcérée à la prison de Fresnes avant d’être déportée à Ravensbrück d’où elle sera libérée en 1945. Jacques Faublée fait, par cette exposition, un double pied-de-nez aux nazis et à leurs sympathisants. L’exposition célèbre en effet un peuple considéré comme « inférieur » par les théoriciens de la « race aryenne ». Elle rend de surcroît hommage au travail d’une détenue pour faits de résistance ! Germaine Tillion légendera d’ailleurs certains objets exposés depuis sa cellule de Fresnes…

Organisée en trois parties, l’exposition présente de très nombreux objets et photographies : la première porte sur les constructions (champs à terrasses, appareils d’irrigations, greniers et ruchers collectifs) et l’habitat à travers des photographies et des croquis, la seconde sur les techniques (des objets et des photographies présentant les étapes de l’utilisation et réalisation), la dernière sur l’organisation sociale (avec des prises de vues d’événements : noces, semailles, circoncisions, etc.).

Le Catalogue des collections de l’Aurès est rédigé par Jacques Faublée, d’après les notes de Thérèse Rivière et celles de Germaine Tillion envoyées depuis son lieu de détention. Dans le contexte difficile de la guerre, cette exposition dure 3 ans et reste en place jusqu’en mai 1946.


Site internet du musée du quai Branly