Aimé Pupin, Mathieu, 1er chef civil officieux du Vercors

Légende :

Aimé Pupin, Mathieu, propriétaire du café grenoblois Café de la Rotonde, militant socialiste, membre du mouvement Franc-Tireur, organisateur des premiers camps du Vercors, dits "camps-refuges", dont il devient officieusement le premier chef civil - sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © MRDI de Grenoble Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Isère - Grenoble

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Contexte historique

Très peu d'éléments biographiques sont connus à ce jour.

Aimé Pupin serait né vers 1905, dans le département de l'Isère.

Avant-guerre, il est animateur de la Fédération sportive et gymnique du Travail (FSGT). 

Aimé Pupin possède derrière la gare de marchandise de Grenoble, un café, le Café de la Rotonde. C'est là, autour du Docteur Léon Martin, Eugène Chavant, cafetier, comme A. Pupin, Eugène Ferrafiat, garagiste, Paul Deshières, cheminot, militants socialistes et francs-maçons pour la plupart, que se crée l'antenne grenobloise du mouvement Franc-Tireur. Leur première réunion se tient un soir d'août 1941. C'est à cette occasion que Léon Martin lui attribut le pseudonyme de "Mathieu". 

Aimé Pupin participe au premier «Comité de combat» du Vercors avec Pierre Dalloz, Alain Le Ray et Yves Farge. Il y est notamment chargé d'organiser la diffusion de journaux socialistes, et, déjà, la "planque" de ceux qui veulent échapper à la Relève.    

Ce premier comité est démantelé en avril-mai 1943 par l’OVRA italienne, qui arrête Léon Martin en avril et Aimé Pupin le 27 mai. Déporté en Italie, ce dernier est incarcéré à la prison de Fossano dont il s'évadera. Il combattra alors aux côtés des partisans italiens et reviendra à Grenoble à la Libération.

Ses premiers compagnons disent de lui que :"C'était un homme de taille moyenne, trapu, avec des épaules rondes, un menton énergique et des yeux vifs. Passionné de rugby, il avait joué longtemps comme demi de mêlée. À 35 ans passés, il conservait une mentalité de fonceur. La défaite de 1940 l'avait accablé, mais non point découragé. Il brûlait d'agir.
Aimé Pupin possède une personnalité assez étonnante. Il n'avait pas eu la chance de faire de longues études. Mais l'intuition et le bon sens remplaçaient chez lui la culture. Idéaliste, il avait, avant-guerre, adhéré au Parti socialiste. Il en était devenu un ardent militant. Discours et motions le laissaient froid. Il préférait l'action. Cette âme de chef n'a pas trouvé, tout de suite, à s'employer."




Pour en savoir plus :

La gouvernance du Vercors (G. Giraud)

La genèse de la Résistance, les phases de l'évolution de la gouvernance (G. Giraud)

Les origines du Vercors vues par Aimé Pupin, dit "Mathieu" (retranscription)

De Lyon au Vercors : les principes de développement territorial du mouvement Franc-Tireur, 1941-1942 (J. Guillon)


Auteur : Paulina Brault

Sources :

D'après Paul Dreyfus, Vercors, citadelle de liberté, Grenoble, Arthaud, 1969, et nouvelle édition, Romagnat, Ed. De Borée, 2005.

Informations transmises par le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère (MRDI), Grenoble.