Le croiseur La Marseillaise sabordé à Toulon

Légende :

Mis en service en octobre 1937, le croiseur La Marseillaise est sabordé le 27 novembre 1942 à Toulon après sabotage de la coque, des machines et de l’artillerie. 

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Vennemann, Wolfgang

Source : © Bundesarchiv, Bild 101I-027-1451-20 / Vennemann, Wolfgang / CC-BY-SA Libre de droits

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : 27 novembre 1942

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Var - Toulon

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Contexte historique

Le 11 novembre 1942, les Allemands envahissent la zone libre suite au débarquement des Alliés en Afrique du Nord. Le 27 novembre 1942, l'armée allemande tente de s'emparer de la flotte française, alors consignée au port de Toulon. 

L’Amiral Laborde refuse de faire appareiller les bâtiments pour le Maroc et l’Algérie. Il donne l’ordre de sabordage à 4h30 du matin après l’arrestation du préfet maritime par les Allemands. 

Cinq sous-marins bravent les ordres de sabordage et parviennent à franchir les passes du port militaire au prix des pires difficultés (champs de mines magnétiques, bombardements allemands) : 
- le Casabianca et le Marsouin rallieront Alger, 
- le Glorieux ralliera Oran,
L'Iris ira trouver refuge à Barcelone 
- la Vénus préférera se saborder en grande rade. 

Un seul bâtiment de surface, le Leonor Fresnel, ralliera Alger, après s'être échappé des Salins d'Hyères. 

Le bilan au soir du 27 novembre fait état de 90 % de la flotte de Toulon sabordée, dont la totalité des forces de haute mer qui y étaient basées. Tous les grands bâtiments de combat sont coulés et irrécupérables.

L’Amiral Laborde considère que son honneur est sauf, la flotte française n'ayant eu à servir ni l'occupant allemand ni l'ennemi héréditaire, l'Anglais. Mais à Londres, le général de Gaulle s'indigne qu'il n'ait pas tenté de fuir avec sa flotte vers l'Afrique du nord. Après la guerre, l'amiral Jean de Laborde sera condamné à mort et sa peine commuée en détention. Il sera libéré en 1957.


Auteur : Fabrice Bourrée
Bibliographie :
Philippe Masson, La marine française dans la guerre 1939-1945, Taillandier, 1991
Henri Noguères, Le suicide de la flotte française à Toulon, Editions J’ai lu leur aventure n° 120- 121 
Frédéric Stahl, "L’opération “Lila” et le sabordage de Toulon", Navires et Histoires n° 53, 2009.