Simone Abbat

Légende :

Alors que la libération de la Drôme est proche, Simone Abbat est tuée lors d'un accrochage avec les Allemands.

Genre : Image

Type : Portrait

Producteur : Inconnu

Source : © Musée de la Résistance et de la Déportation Romans-sur-Isère Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique noir et blanc.

Date document : Sans date (environ 1940)

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Saint-Paul-lès-Romans

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Analyse média

Simone Abbat, née Fournier, est née en 1915 à Valence-sur-Rhône où elle réside, 8 rue Juiverie. Elle est la nièce de Pierre Semard, secrétaire de la fédération des cheminots de la Drôme, décapité par les Allemands le 7 mars 1942. Son mari, Georges, est lieutenant au 2e Régiment FTPF (Franc-Tireur et partisan français)-Drôme. Il est arrêté le 3 juin 1944 à Valence et fusillé le 16 juin à Pont-Saint-Esprit, dans le Gard, et son corps est jeté dans le Rhône. Son cadavre est découvert le 20 juin à Sauveterre (Gard). C’est une famille qui a largement payé son tribut à la lutte contre l’occupant.

Militante du Parti communiste, Simone Abbat entre aux FTPF en 1943. Elle devient agent de liaison, à l’état-major Drôme FTP, puis secrétaire régionale au PC régional FTPF. Elle est arrêtée en mai 1944, torturée et relâchée. Aussitôt libérée, elle suit le PC régional dans le Diois et le Nyonsais. Par son allant, son dynamisme, sa bonne humeur, son dévouement, elle s'attire l'affection unanime des cadres et des hommes.

Romans-sur-Isère a été libérée le 22 août 1944 par les FFI (Forces françaises de l'intérieur). Mais pour faciliter leur retraite, les Allemands reprennent l’agglomération le 27 août. Ce jour-là, le commandement des FTP, avec Simone Abbat, veut pénétrer dans Romans. À 16 heures, Ils se heurtent à un barrage allemand, route de Saint-Paul-lès-Romans. Une automitrailleuse ouvre le feu sur leur voiture. Le commandant des FFI a le temps de sauter et de s'enfuir, mais Simone Abbat, qui s'était dressée dans la voiture pour le suivre, est tuée sur place.

La Légion d’honneur lui est attribuée le 4 septembre 1944, à titre posthume.

Une plaque, avenue des Allobroges, à Romans, rappelle le sacrifice de Simone Abbat, aux côtés de ceux de Pierre Rochas et Benjamin Benbassat. Le nom de Simone Abbat a été donné à une rue de Valence-sur-Rhône et à une rue de Romans.


Auteurs : Jean Sauvageon

Contexte historique

C’est le temps de la libération de la Drôme. Le 22 août 1944, les résistants libèrent l’agglomération de Romans et Bourg-de-Péage. La population est euphorique pensant que l’occupation est terminée.

La « bataille de Montélimar » oppose violemment les troupes alliées débarquées le 15 août sur la côte méditerranéenne, aidées par les FFI, à l’armée allemande qui défend avec vigueur ses positions. Pour faciliter leur repli, les Allemands qui refluent par la vallée du Rhône veulent augmenter leurs chances de passage et pour cela dégagent une voie parallèle passant par Chabeuil, Romans, Hauterives. C’est ainsi que Romans libérée quelques jours avant est reprise le 27 août. Des destructions importantes à Romans et Bourg-de-Péage, des victimes chez les civils et les résistants, marquent cette occupation de la ville qui est définitivement libérée le 30 août.


Auteurs : Jean Sauvageon
Sources : La Drôme en armes, n° 4 du 5 septembre 1944. Drôme-nord, terre d’asile et de révolte. Sauvegarde du Patrimoine Romanais-Péageois, La libération de Romans et Bourg-de-Péage.