Muriel Tamara Byck

Légende :

Muriel Tamara Byck, opératrice radio de Philippe de Vomécourt, chef du réseau SOE Ventriloquist

Genre : Image

Type : Portrait

Source : © Special Forces club Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : sans date

Lieu : France

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Contexte historique

Muriel Tamara Byck est née à Ealing, en 1918. Ses parents étaient des Juifs français, originaires d’Europe de l’Est. Muriel passe ses premières années en Allemagne jusqu’en 1924, avant de revenir vivre à Paris, dans le quartier populaire de Belleville, haut lieu de l’immigration juive, avant de s’installer en banlieue. Elle est inscrite dans deux écoles dont le Lycée de Jeunes Filles de Saint-Germain en Laye. Puis les parents partent vivre en Angleterre, à Londres. Elle est élève du Lycée de South Kensington de 1930 à 1935, qu’elle quitte après avoir obtenu ses deux bacs. Elle fait du secrétariat, puis devient assistante à la mise en scène au Gate Theater de Notting Hill.

Petite, le cheveu sombre, musicienne, passionnée de voitures, sportive, cinéphile, parfaitement bilingue, Muriel est le genre de personne que recherchait le SOE. Pendant la guerre, elle est aide-soignante avec la Croix Rouge et participe au déblaiement des ruines de l’East-End. Puis elle s’engage chez les Volontaires Féminines de la Royal Air Force où elle sera recrutée par le SOE en mars 43. Muriel apprend le tir, les règles de l’espionnage, le sabotage et la radio. Parachutée dans la nuit du 8 au 9 avril 1944, à Salbris, avec le capitaine Stanislaw Makowski, l’un des héros des maquis de Sologne et des combats de Souesmes, elle est l’opératrice radio, "la pianiste", de la mission Ventriloque dont le chef est Philipppe de Vomécourt. Agent de liaison, formant d’autres radios sur place, sa mission l’emmène jusqu’à Limoges où elle établit une liaison radio avec Londres. Cachée chez un forgeron du village de Vernou, elle est victime d’une méningite et décéde à l’hôpital de Romorantin après six semaines de présence au front. Le cercueil de Muriel Bick descendra en terre sous trois salves d’honneur des maquisards de Sologne. Après la guerre, son corps est exhumé et aujourd’hui il repose sous une stèle, marquée de l’étoile de David au cimetière militaire de Pornic.