Organigramme du réseau de Philippe de Vomécourt en 1941-42

Légende :

Organigramme intitulé "Gauthier circuit 1941-42". Il dresse l'état des liaisons entre Philippe de Vomécourt et les différentes antennes de son réseau implantées à Paris, Clermont-Ferrand, Agen, Marseille, Lyon, Châteauroux...

Genre : Image

Type : Organigramme

Source : © The national archives (Londres), HS9/539/5 Droits réservés

Détails techniques :

Organigramme manuscrit

Date document : 1941-1942

Lieu : Angleterre

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Analyse média

Les principaux contacts de Philippe de Vomécourt signalés dans cet organigramme sont :

- Chateauroux : George Noble, opérateur radio
- "Gaston", équipe de sabotage
- Agen : "Barnabé" (Henri Sévenet)
- Lyon : "Aaron" (Jean Maxime Aron ?), comité de réception et sabotages ; "Piercy", propagande ; "Mary" (Virginia Hall) "Celestion" (Brian Stonehouse) et "Gervais", opérateurs radio
- Marseille : Hess, comité de réception
- Clermont-Ferrand : un professeur alsacien
- Set : "Legros", équipe de sabotage des docks
- Moulins


Fabrice Bourrée

Contexte historique

A l'été 1940, Philippe de Vomécourt accepte de travailler pour la Société de gérance des wagons de grande capacité (SGW) comme inspecteur pour la zone libre. Disposant ainsi d'un ausweis sur tout le territoire et d'un accès privilégié au trafic ferroviaire, il mène des actions de résistance isolées, s'attachant à retarder les expéditions de matériel et de marchandises vers le Reich.

Le 12 mai 1941, son frère Pierre, qu'il n'a pas vu depuis un an, se présente à sa propriété de Bas-Soleil. Il était en Angleterre, où il a été recruté par le SOE, et a été parachuté dans la nuit du 10/11 près de Châteauroux. Sans hésiter, Philippe accepte la mission que lui propose Pierre : il prend en charge l'organisation des premiers groupes d'action dans l'ensemble de la zone libre. Pierre fera de même en zone occupée, et ils proposeront à leur autre frère, Jean, la zone interdite. Dans la nuit du 13 au 14 juin 1941, un parachutage d'armes, préparé par Pierre et Georges Bégué, a lieu dans un champ de la propriété de Philippe. Modeste, car il n'apporte que deux containers, il est notable car c'est le premier parachutage d'armes réalisé par le SOE en France. En mai 1942, Philippe est arrêté à la gare d’Issoudun, mais réussit à s'échapper.


Fabrice Bourrée