Julien Chavoutier

Légende :

Carte de CVR de Julien Chavoutier, agent P1 du réseau Nana, nommé chef militaire FFI le 6 février 1944, et en première ligne dans les combats de la libération d'Arles, les 22, 23 et 24 août 1944

Genre : Image

Type : Carte

Source : © Centre de la Résistance et de la Déportation du pays d'Arles (CRDA) Droits réservés

Détails techniques :

Reproduction de photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Arles

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Contexte historique

Né le 21 septembre 1906 dans le quartier de la Roquette d'une famille d'ouvriers, Julien Chavoutier entre comme boursier à l'Ecole supérieure d'Aix-en-Provence. En 1924, il est admis à l'Ecole nationale des Arts et Métiers, dont il sort ingénieur en 1927. En 1928, il devient sous-lieutenant de réserve de marine (puis lieutenant en 1932). En 1930, de retour à Arles, il crée alors une entreprise de travaux publics. Mobilisé en 1939 au 485e pionnier colonial des Ardennes, comme lieutenant de réserve, il est détaché en Moselle en 1940. Au lendemain de l'armistice, il revient à Arles et devient capitaine bénévole des Sapeurs-pompiers.

Julien Chavoutier entre en Résistance en décembre 1942. Il est recruté par le colonel Berrurier, par l'intermédiaire de M. Dore, ingénieur à Tarascon. Sous le pseudonyme de "Vincent", il devient l'agent P1 d'un réseau appelé "Nana". Il fait affecter son entreprise aux travaux de défense côtière de Port-Saint-Louis-du-Rhône à Port-de-Bouc. Par l'intermédiaire du colonel Berrurier, il conserve des liens avec l'armée dans le domaine du renseignement. Ses missions consistent à saboter et ralentir la production (fers mal placés, ciment remplacé par de la chaux…), repérer et transmettre tous les renseignements d'ordre militaire (plans des ouvrages, emplacements, effectifs, armement…), à fournir tous les plans de défense du secteur dont il dépend (plan des ouvrages), et à donner les emplacements exacts des postes de commandement et des centraux téléphoniques.

Nommé chef militaire des FFI à compter du 6 février 1944, il dirige les combats de la libération d'Arles les 22, 23 et 24 août 1944.

Il sera chef du corps des Sapeurs-pompiers d'Arles avec le grade de Lieutenant jusqu'au 1er août 1949. La caserne d'Arles portait son nom. Il a également été un prestigieux gardien de but de l'ACA.

Il recevra la médaille militaire, la croix de guerre et la Légion d'honneur.


Marion Jeux

KOUKAS  Nicolas, La Résistance à Arles, 1940-1944, Mémoire de maîtrise, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, dir. Robert Mencherini, 1997.

Tuloup-Smith Annie, Rues d'Arles qui êtes-vous ?, éditions les Amis du Vieil Arles, 2001.