"A la mémoire des marins polonais", Montmorency (Val d'Oise)

Légende :

Plaque apposée sur le Mur de la Mémoire du cimetière des Champeaux à Montmorency

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Ville de Montmorency Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Janvier 2016

Lieu : France - Ile-de-France - Val-d'Oise - Montmorency

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Contexte historique

Le 26 mai 1941, l'ORP Piorun découvre, le premier, le Bismarck et engage la lutte. Une action héroïque contre le plus grand bâtiment de l'époque. Le Piorun tire au moins vingt cinq coups au but et partage avec les Alliés une victoire rendue célèbre et déclenchée par la marine polonaise. 

De grands succès sont remportés en Méditerranée par les deux sous marins Sokol et Dzik.

En 1942, le croiseur Dragon participe à l'opération sur Dieppe.

Le Blyskawica, le Piorun, le Slazak et le Krakowiak participent aux opérations de débarquement en Afrique du Nord, en Sicile et en Italie. Le Krakowiak effectue des opérations de nettoyage et de destruction des ports de la mer Egée.

Le navire Ouragan, confisqué aux Français, confié aux Polonais, intervient pour la protection des convois alliés à Mournansk et dans la presqu'île de Kob.

Pour le débarquement en Normandie, le Dragon, le Krakowiak et le Slazak sont affectés dans le secteur britannique, le Blyskawica et le Pioron dans le secteur américain.

Le 6 juin 1944, le Dragon tire ses premiers obus sur la batterie de Colleville sur Mer, et après sa destruction il prend pour cible la batterie près de Trouville qui répond à ses tirs et blesse trois marins. Du 7 au 9 juin 1944, il tire sur les positions fortifiées ennemies de Caen. Le soir, il rentre au port de Portsmouth pour se ravitailler, il est de retour le 12 juin et reste sur sa position jusqu'au 18 juin 1944. Puis il rentre à Portsmouth pour réparation. Le 7/7/1944, il revient sur la côte pour soutenir l'attaque sur Caen, où il est touché par une torpille. On déplore 37 marins de tués, dont un officier ainsi que 14 blessés. On ne réussit pas à sauver le navire. 

Le Krakowiak et le Slazak, en position face à Ouistreham, appuient les premières vagues d'assaut des forces terrestres, détruisent les points de résistance ennemies, effectuent des opérations d'escorte et de patrouille pendant deux mois. A partir du mois de septembre 1944, ils sont affectés à une nouvelle base d'opérations à Harwick.

Dans la zone américaine, le 10ème flottille, avec le Blyskawica et le Piorun, sont en attente d'une manifestation des navires allemands intervenant dans l'Atlantique. Le 8 juin 1944, se déclenche une première bataille navale.

Le 13 juin 1944, le Piorun et le contre-torpilleur britannique BHMS Ashanti patrouillent entre les îles de Jersey, Guernesey et St Malo pour intercepter les convois qui évacuent les forces allemandes de la presqu'île du Cotentin. Au cours de l'interception, trois navires sont coulés, deux sont endommagés gravement et un légèrement.

Jusqu'à la fin du mois de juin 1944, le Blyskawica et le Piorun patrouillent sans cesse dans la Manche.

Le 25 juillet 1944, le groupe Tartar MHCS Haida et le Blyskawica attaquent un convoi allemand aux environs de Brest. A l'issue du combat tout le convoi allemand est coulé.

Le Blyskawica et le Piorun, entre le 30 juillet et le 2 août 1944, exécutent des misions sur Brest et pendant les deux mois suivants patrouillent en Manche et dans le golfe de Gascogne. Le 10 août 1944, un navire allemand sort de l'estuaire de la Gironde, il est poursuivi et dans l'après midi coulé par le Piorun. D'octobre à décembre 1944, ils escortent une quinzaine de convois alliés naviguant en Atlantique.

La flotte commerciale polonaise intervient également dans toutes les opérations d'évacuation et d'invasion (Norvège, Dunkerque, Afrique du Nord, Sicile, Salerne Normandie) avec plus d'une dizaine de bâtiments dont le Batory.

Les bâtiments polonais ont parcouru 1.213.000 miles marins répartis en 1.169 missions de combat et 787 missions de sécurité des convois alliés. Ils ont détruit sept bâtiments de surface et en ont endommagés neuf, détruits deux sous-marins et en ont endommagé huit, détruit 139 transports et en ont endommagé 17, abattu 17 avions.

Les pertes s'élèvent à 404 tués et 1.191 blessés.


Jean Hutin, "La marine de guerre polonaise de juillet 1940 à décembre 1944" in DVD-ROM La Résistance polonaise en France, AERI, 2013