Carte du front d’après Henri Gayot

Légende :

Carte des combats de la poche de La Rochelle d'après Henri Gayot

Genre : Carte

Type : Carte

Source : © Musée d'Art et d'Histoire de La Rochelle Droits réservés

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Charente-Maritime - La Rochelle

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Contexte historique

Le périmètre de la poche est fixé dans un rayon d’environ vingt kilomètres autour de La Rochelle. L’accord porte sur la délimitation de zones qui ne peuvent faire l’objet d’attaques : les troupes françaises ne peuvent franchir une ligne dite " rouge", les troupes allemandes une ligne dite " bleue". Entre ces limites s’étend un no man’s land où les deux armées ont entière liberté d’action. Si l’occupant s’engage à préserver les installations à l’intérieur de la poche, il obtient l’engagement du commandement français de ne pas demander l’aide alliée autour de La Rochelle (en clair, pas de bombardements), et de ne pas susciter sabotages ou autres actions de résistance. Si l’île de Ré est rattachée à La Rochelle, l’île d’Oléron qui est sous l’autorité du vice-amiral E. Schirlitz, fait l’objet d’un article qui laisse pleine liberté d’action aux deux camps. Enfin, l’accord peut être dénoncé par chacune des parties 48 heures à l’avance. A noter que rien n’est prévu pour l’île d’Aix et les communes et populations civiles vivant dans le no man’s land.

C’est sur ce territoire intermédiaire que s’engagent de terribles affrontements pendant l’hiver 1944 et le printemps 1945 à Marans, Yves, Ferrières... Il s’agit pour les Allemands de sortir de la poche, de secouer la pression psychologique sur les troupes et d’affaiblir l’ennemi, mais aussi de compléter le ravitaillement par le prélèvement de butin en céréales, bétail et vivres divers. Leurs actions de harcèlement sont régulières sur tout le front pendant tout l’hiver et les nombreux prisonniers FFI tombés entre leurs mains sont gardés dans deux camps dans des conditions pitoyables.


Christiane Gachignard