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Article "Un de nos plus grands ports ravagé par la fureur teutonne a été rendu à la vie"

Légende :

Article intitulé « Un de nos plus grands ports ravagé par la fureur teutonne a été rendu à la vie », tiré du Provençal, 21 septembre 1944

Genre : Image

Type : Article de presse

Source : © Collection Robert Mencherini Droits réservés

Détails techniques :

Document imprimé sur papier journal et portant une photographie analogique en noir et blanc (recto-verso).

Date document : 21 septembre 1944

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille

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Analyse média

Cet article du 21 septembre 1944 relaie l’annonce, faite par la marine américaine, de l’arrivée et le déchargement à quai du premier Liberty Ship dans le port de Marseille. Il est indiqué que cet événement a été rendu possible grâce à l’effort d’une unité spécialisée, la « 6th Port » qui œuvre à la remise en activité des ports détruits par les combats. Il rend compte de la reprise du trafic maritime et indique que, depuis le 31 août, quinze bateaux arrivent chaque jour dans le port de Marseille, où des soldats sont également débarqués sur des postes d’accostage aménagés spécialement à cette fin.

L’article rend ainsi hommage à cette unité spécialisée, en relatant ses précédents ouvrages en Afrique du Nord et en Italie, et en mentionnant la citation élogieuse du commandant de la « 6th Port » pour saluer les travaux et aménagements réalisés dans des délais très courts dans le port de Marseille.


Auteurs : Laetitia Vion et Robert Mencherini

Contexte historique

Dès les lendemains de la libération de Marseille, de grands travaux sont engagés pour remettre en service le port de la cité phocéenne. En effet, son rôle est primordial pour le ravitaillement des unités combattantes qui se sont lancées à la poursuite de l’armée allemande.

Comme il est mentionné dans l’article du Provençal, une unité, spécialisée dans la remise en activité des ports endommagés par les combats et nommée la « 6th Port », intervient dans le port de Marseille. Des dragueurs de mines opèrent rapidement dans la rade afin de dégager les chenaux d’accès et de permettre aux convois d’approcher la côte au plus près.

Dans un premier temps, des Landing Ships (navires spéciaux de débarquement) et des DUKW (des camions amphibies surnommés « canards » ou « Ducks ») sont chargés de faire des allers et retours entre les convois maritimes et le rivage pour y déposer troupes, engins, armes et munitions.

Mais, dès le mois de septembre 1944, les Liberty Ships (cargos américains de ravitaillement, aménagés avec différents types de cargaison : du transport de troupes, de véhicules, à la configuration en pétrolier) peuvent directement accéder aux quais, neuf postes d’accostage ayant été dégagés.

Bientôt, l’armée américaine peut utiliser les cent vingt-sept quais du port commercial et les vingt-trois quais du Vieux-Port.

Les hommes, le matériel et les engins débarqués à Marseille sont immédiatement acheminés vers la vallée du Rhône pour participer à la poursuite de l’armée allemande, dans laquelle sont aussi engagées les troupes françaises.

À la fin du mois d’octobre 1944, 246 000 hommes, 444 715 tonnes de matériel et 147 231 véhicules ont déjà été débarqués à Marseille.


Auteurs : Laetitia Vion et Robert Mencherini

Sources : 

Robert Mencherini, La Libération et les années tricolores (1944-1947), midi rouge, ombres et lumières, tome IV, Paris, Syllepse, 2014.