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Henri Amiel

Légende :

Sur ce portrait, Henri Amiel, compagnon de la Libération (décret du 9 septembre 1942), arbore la médaille coloniale avec agrafes "Afrique française libre", "Libye", "Bir-Hakeim 1942", "Madagascar", "Extrême-Orient" (les deux dernières ayant été décernées pour des opérations postérieures à 1945) ainsi que la médaille commémorative du Levant.

Genre : Image

Type : Portrait

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : sans date

Lieu : France

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Analyse média

Les décorations, de gauche à droite :

Grand Officier de la Légion d'Honneur
Croix de la Libération
Croix de guerre 1939-1945 avec deux palmes
Croix de guerre des TOE avec deux palmes
Médaille coloniale
Croix de la valeur militaire
Médaille de la Résistance
Médaille commémorative du Levant
Médaille commémorative de la campagne d'Indochine.

Henri Amiel porte en sautoir la croix de commandeur de l'Ordre Royal du Cambodge.


Fabrice Bourrée

Contexte historique

Henri Amiel est né le 17 mai 1907 à Paris. Après un an passé au Prytanée Militaire de la Flèche, il entre à Saint-Cyr en 1926 (promotion "Sous-lieutenant Pol Lapeyre") et en sort sous-lieutenant en 1928. Il est d'abord affecté au 2e Régiment d'infanterie coloniale (2e RIC) à Brest puis, en 1929, est envoyé en Côte-d'Ivoire au 5ème Bataillon de Tirailleurs sénégalais (5e BTS) où il commande le poste administratif de Tehini. Promu lieutenant en octobre 1930, il réintègre le 2e RIC en février 1933. 18 mois plus tard, il part pour le Niger au 3e BTS où il commande le poste administratif d'Iferouane puis le cercle de Bilma. Nommé capitaine en 1936, il revient en France pour être affecté au 23e RIC à Paris, fin 1937. En avril 1937, il repart pour l'Afrique, au Bataillon de tirailleurs de l'Oubangui ; c'est là qu'il se trouve au moment de la déclaration de guerre.

Après l'armistice, il refuse la défaite et rallie la France libre avec le commandant de Roux au moment du ralliement de l'Oubangui-Chari en août 1940. Il participe bientôt activement, sous les ordres du commandant de Roux, à la création du Bataillon de Marche n°2 de l'Oubangui-Chari dont il dirige, après l'avoir formée, la 5e Compagnie. Le BM 2 se regroupe aux autres forces de la France Libre en mai 1941 à Qastina en Palestine, se préparant à intervenir en Syrie. La campagne de Syrie commence en juin 1941 ; à Nebeck, le capitaine Amiel, à la tête de ses hommes, bloque une contre-attaque blindée. En août, il calme une révolte à Chamar en Djezireh. En septembre 1941, la 5e Compagnie livre à Mayadine un combat très violent contre un ennemi très supérieur en nombre qu'il parvient à repousser en lui infligeant de lourdes pertes.

Nommé chef de bataillon en septembre 1941, Henri Amiel prend le commandement du BM 2 en remplacement du commandant de Roux. En février 1942, le BM 2 se dirige vers Bir-Hakeim où il occupe le nord du dispositif, passant trois mois à aménager la position. Le 12 mai 1942, le Bataillon reçoit l'ordre de former une "Jock Column", commandée par Henri Amiel, qui, les 9 et 10 juin bloque une très forte attaque allemande conduite par Rommel en personne et appuyée par les feux de 15 batteries et les bombes de 6 vagues de 120 Stukas. Quarante pour cent des effectifs du BM 2 disparaissent dans les combats de Bir-Hakeim.

En décembre 1942, le Bataillon reçoit l'ordre de se diriger vers Madagascar où il parvient en février 1943. Relevé par le BM 10, le BM 2 arrive à Bangui en octobre 1943 et se prépare à intervenir en France où il n'arrive qu'au début de l'année 1945. En mars 1945, Henri Amiel est promu lieutenant-colonel et il dirige ses hommes au siège de Royan où les 15 et 16 avril, sous le commandement du général de Larminat, il conduit en personne l'attaque qui aboutit à la libération de la poche de Royan ce qui lui vaut de recevoir une citation à l'ordre de l'Armée.

Après la guerre, il est affecté, en décembre 1945, au 2e RIC et sert à Madagascar, participant aux opérations de pacification pour lesquels il est deux fois cité. Promu au grade de colonel en avril 1951, il est, en 1953, Commandant d'Armes délégué de la place et Commandant le secteur spécial de défense de Pnom-Penh. Il dirige ensuite le groupement opérationnel du Bas-Mékong et prend part notamment à l'organisation de la défense de la RN 5 et de la voie ferrée Hanoi-Haiphong. Henri Amiel est nommé en octobre 1955 chef de la mission militaire française du Cambodge.

En 1958, il commande le 11e RIMa et le secteur de petite Kabylie en Algérie. En 1959, il sert à l'Etat-major du groupe de subdivisions militaires du Mans et, en 1961, commande le groupe de subdivisions militaires de Caen. En février 1963, il reçoit ses étoiles de général de brigade et part en retraite en août de la même année. Henri Amiel est décédé le 25 janvier 1976 au Havre. Ses obsèques ont été célébrées en l'église Sainte-Jeanne d'Arc au Havre où il a été inhumé.


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