Chemin de la Résistance « Les stèles d’Aillant-Bleury-Aillant »

Légende :

Randonneurs au départ de la randonnée des stèles d'Aillant-Bleury-Aillant, le 12 mai 2013, place du 8-Mai à Aillant-sur-Tholon (Yonne)

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © ARORY Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur (2013). Voir aussi l'album photo lié.

Date document : 12 mai 2013

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Yonne - Aillant-sur-Tholon

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Analyse média

Le 12 mai 2013, une trentaine de randonneurs ont participé à la randonnée « des stèles d’Aillant-Bleury-Aillant », organisée et animée par un conférencier de l’ARORY. Longue de 16 kilomètres, cette randonnée avait pour but de découvrir des monuments évoquant les événements de la Seconde Guerre mondiale, dont une bonne partie a été érigée à la mémoire des résistants morts dans l’Aillantais de 1940 à 1944.

Des dépliants avec des informations historiques concernant le parcours de cette randonnée sont disponibles à l’office du tourisme d’Aillant-sur-Tholon, dépliants qu’il est aussi possible de télécharger gratuitement sur smartphone ou tablette numérique via l’application Guidigo.

[Voir l'album photo lié]


Auteur : Thierry Roblin

Sources :

Dépliant Parcours de Mémoire, les stèles d’Aillant à Bleury, ARORY, avec le partenariat de la commune d’Aillant-sur-Tholon et de la Communauté de communes de l’Aillantais, 2013.

https://www.guidigo.com/Tour/France/Aillant-sur-Tholon/Parcours-de-memoire-dans-l-Aillantais-Yonne/dlqsAHgH6IY?lg=en

Contexte historique

Les monuments commémoratifs témoignent de la volonté de sauvegarder la mémoire d’une résistance locale. Leur nombre, 23 dans l’Aillantais, est aussi la preuve d’une forte implantation de la Résistance dans ce secteur de l’Yonne.

De 1940 à 1942, la Résistance dans l’Aillantais, comme dans tout le département, ne concerne qu’une extrême minorité. La majorité de la population, fortement traumatisée par les bombardements allemands de juin 1940, subit les restrictions imposées par l’occupant. Ce n’est qu’à partir de 1943 que la Résistance s’organise vraiment.

Deux jeunes militants communistes originaires de Guerchy, Pierre Houchot et Robert Loffroy, s’activent dans et même hors du département pour créer au cours de l’année 1942 des groupes Front national (mouvement de résistance créé par le Parti communiste au printemps 1941). Cependant, le principal animateur de la résistance aillantaise est Pierre Argoud, vétérinaire reconnu et respecté, maréchaliste jusqu’en novembre 1942. Il est l’un de ces résistants sédentaires sur lesquels les organisations s’appuient pour s’implanter. Il persuade bon nombre de responsables de groupes aillantais, joviniens et auxerrois de le rejoindre au sein du réseau Jean-Marie Buckmaster (Section F du SOE) qu’il dirige à partir de février 1943.

Dépendant du SOE (Special Operations Executive) et disposant de ce fait de moyens importants en armes et en argent grâce aux nombreux parachutages réceptionnés, ce réseau, qui a créé de nombreux maquis, a joué un rôle important dans la libération de l’Yonne.

Le canton d’Aillant-sur-Tholon est le premier canton de l’Yonne à avoir été libéré, à partir du 16 août 1944, mais de nombreux résistants ont payé de leur vie leur engagement pour la liberté. C’est pourquoi deux imposants monuments érigés à la mémoire des résistants-déportés ont été inaugurés à Aillant-sur-Tholon (c’est même l'un des premiers de l’Yonne), puis à Bleury.


Auteur : Thierry Roblin

Sources :

Dépliant Parcours de Mémoire, les stèles d’Aillant à Bleury, ARORY, avec le partenariat de la commune d’Aillant-sur-Tholon et de la Communauté de communes de l’Aillantais, 2013.