Schéma du réseau de transmissions Andromède - Athénée

Légende :

Le réseau Andromède-Athénée, nom sous lequel il fut homologué le 16 novembre 1946, fonctionna de juillet 1943 à la Libération. Cet organigramme est extrait du dossier d'homologation du réseau conservé au service historique de la Défense à Vincennes sous la cote 17 P 74.

Genre : Image

Type : Schéma

Source : © Service historique de la Défense, 17 P 74 Droits réservés

Détails techniques :

Organigramme sur papier quadrillé à petits carreaux

Date document : 1943-1945

Lieu : France

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Analyse média

Selon cet organigramme, le réseau Andromède-Athénée, dont le PC central est situé jusqu'en avril 1944 à Lyon (puis à Lyon et Paris à partir de cette date), est divisé en deux zones Nord et Sud disposant chacune de ses propores services : codes, transport, sécurité et secrétariat. Tous ces services sont reliés à une centrale de liaisons (une pour chaque zone). A l'intéreur des deux zones, le réseau est divisé en régions portant chacune un nom de vent : "brise, "rafale", "Siroco", "Zéphyr", etc.


Fabrice Bourrée

Contexte historique

Cette organisation fut créé par Albert Kohan, agent du réseau Gallia, à son retour de Londres, avec la mission de créer un réseau de renseignement (exclusivement militaire) en zone sud. Le réseau Andromède-Athénée travaillait pour le compte du BCRA et fut également appelé "Nestlé" (juillet 1943), "Capricorne" (Février 1944" et "Méridien" (mars 1944). Il compta environ 450 agents. 
Le réseau fut d'abord dirigé par Albert Kohan ("Albert Berthaud", "Bertal"), décédé le 17 décembre 1943 dans un accident d'avion à son arrivée à Londres, puis à partir de cette date par Henri Jacquier ("Gance", "Garnier", "Alexandre"). 
En avril 1944 survint une scission du réseau qui déboucha sur le maintien d'une centrale à Lyon pour la zone Sud et la création d'une centrale à Paris pour la zone Nord. Le réseau était divisé en régions portant toutes un nom d event ("Zéphyr", "Aquilon", "Mistral"...).

Le réseau entretient des relations étroites avec les réseaux Electre, Ajax, Gallia, Ecarlate, Pourpre et Vermillon. Il effectua des opérations aériennes dans l'Isère et en Seine-et-Marne. 

Il mit sur pied :
- un service transport, dirigé par le chef du garage du ministère des transports de Vichy, qui fonctionna au profit de différentes réseaux de la région lyonnaise. 
- une unité de combats et de renseignement, en liaison directe avec les Alliés, devant fonctionner dans la région d'Avignon lors du débarquement.
- le centre d'antenne Cèdre (et le remontage du centre d'antenne Troène).


D'après Stéphane Longuet et Natahalie Genet-Rouffiac, Les réseaux de résistance de la France combattante. Dictionnaire historique, Economica, 2013.