Le pont des Tourettes dans la vallée de Quint

Légende :

La compagnie Perrin livre, autour de ce pont, un combat acharné aux Allemands et retarde leur progression.

Genre : Image

Type : Carte postale

Source : © Collection Robert Serre Droits réservés

Détails techniques :

Carte postale.

Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

Dans cette région escarpée, le pont des Tourettes fait passer la route de la rive droite à la rive gauche de la Sure, affluent de la Drôme. Ce secteur est le point de passage pour remonter, depuis le RN 93 dans la vallée de la Drôme, vers le « pays de Quint ». La petite route à gauche mène à Vachères, d’où il était possible d’accéder à L’Escoulin et à la ferme des Maillets qui abritait le PC de De Lassus Saint-Geniès.


Auteurs : Robert Serre

Contexte historique

Après la défaite du Vercors, les FFI drômoises se trouvent sous leur propre commandement, elles n'agissent plus dans le cadre défini par le Vercors. Elles vont effectivement tenir le coup lors des engagements contre la Wehrmacht. Il s'agit de réussites toutes relatives, et seulement dans certains cas.

Le 27 juillet 1944, dans le cadre des combats liés au nettoyage du Vercors, les Allemands se heurtent, vers 7 h du matin, à la compagnie Perrin (Henri Prongues) qui garde le passage des Tourettes, sur la Sure entre Sainte-Croix et Saint-Andéol-en-Quint. La compagnie reste sur place malgré les ordres de repli, alors qu'elle est tournée par d'autres Allemands passant par le col de Marignac. Elle parvient à faire sauter par explosif le pont de la petite route de Vachères. Vers midi, une deuxième attaque allemande oblige cette fois la compagnie à se replier, elle décroche à 17 h 30 après avoir fait sauter le pont des Tourettes. Un Allemand antinazi ayant rejoint la compagnie, se sacrifie en tenant en échec la colonne allemande jusqu’à épuisement de ses munitions pour permettre à ses camarades de s’échapper. Il est achevé par les Allemands. On ne connaît que son prénom : Rudolph. Cinq Résistants sont blessés.
Les Allemands ont de nombreux tués et 5 camions hors d’usage. Ils contournent le pont et passent par le col de Marignac où le détachement de la compagnie Pons commandé par Marion évacue sa position sans que la riposte soit bien vigoureuse. Au passage à la ferme Bertrand, les Allemands trouvent deux membres de la compagnie Pons, Louis Vialet et Paul Brozille, qui avaient refusé de suivre leurs camarades et voulaient tenter leur chance isolément. Ils tuent les 2 maquisards et incendient la ferme. Les Allemands descendent à Saint-Julien-en-Quint et Breton réoccupe le col de Marignac. Peu après, de Lassus est bien décidé à dégrader l’officier qui commandait à Marignac : il le fait d’abord emprisonner puis poster avec une mitrailleuse au sommet d’un piton rocheux où il restera 15 jours.


Auteurs : Robert Serre
Sources : Pour l'Amour de la France, ADD, 97 J 91, 9 J 4.