Stèle à la mémoire d'André Vergne, fusillé le 26 juillet 1944, Sainte-Gemme (Indre)

Légende :

Stèle à la mémoire d'André Vergne, fusillé par les Allemands le 26 juillet 1944, Sainte-Gemme (Indre)

Genre : Image

Type : Stèle

Source : © ANACR Indre Droits réservés

Détails techniques :

Montage d'après photographies numériques en couleur.

Date document : 1946

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre - Sainte-Gemme

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Analyse média

Sur un terrain donné par M. de Bellefond et grâce au financement obtenu par un groupe d'anciens maquisards, cette stèle fut érigée en 1946.

Située à environ 8 km de Sainte-Gemme, dans l'allée du 8-mai, la stèle fait l'objet d'une commémoration annuelle, le 30 août.


Auteur : Paulina Brault

Sources : informations transmises par l'ANACR Indre.

Contexte historique

André Vergne était assistant au groupement 34 des chantiers de jeunesse. Il avait rejoint la section Félix Dupin, commissaire assistant au même groupement qui avait rassemblé des éléments pour former un groupe de maquisards dans les bois de « La Fâ ».

Le 26 juillet 1944, accompagné par Pierre Molard, un ancien du groupement 34, André Vergne est envoyé en liaison de ravitaillement à la ferme des Essarts. Empruntant un itinéraire très dangereux, la RN 725, ils sont arrêtés par une colonne allemande dans la traversée de Mézières-en-Brenne. Vergne, instinctivement, court vers le central téléphonique des chantiers tout près et met la main à son sac tyrolien qui contenait un pistolet, ce qui alerte les Allemands, qui se précipitent alors.

Son compagnon Molard, ancien standardiste, qui connaissait les lieux, peut se sauver. Les Allemands détruisent deux centraux téléphoniques, le troisième étant épargné car pas en état de fonctionner. Les Allemands fouillent Vergne, lui prennent son arme et l’interrogent de longues heures au cours desquelles il résiste. Battu, martyrisé, torturé, il est contraint d’indiquer l’emplacement du maquis des chantiers de jeunesse 34 et les Allemands investissent les bois de « La Fa ».

Le temps gagné permet à Molard de prévenir le chef Dupin, qui organise rapidement le décrochage, pouvant ainsi évacuer les lieux par les bois de Brives. Le repli se fait sur le « Four à Chaux » avec armes et bagages alors que l’avant garde échange des rafales d’armes automatiques avec les Allemands. Il est environ 17 heures quand les Allemands ramènent André Vergne dans les bois de « La Fa » et l’exécutent sur place, furieux de n’avoir pu trouver les maquisards.


ANACR Indre.