Plaque en hommage au conseiller général de l'Indre dans la préfecture, Châteauroux

Légende :

Plaque en hommage à Amand Mardon, conseiller général de l'Indre et maire de Dun-le-Poëlier, déporté politique, assassiné le 22 avril 1945 à Buchenwald, située dans la salle du Conseil général de la préfecture, place de la Victoire et des Alliés, à Châteauroux

Genre : Image

Type : Plaque

Source : © ANACR Indre Droits réservés

Détails techniques :

Montage d'après photographies numériques en couleur.

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre - Châteauroux

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Contexte historique

Né le 16 juillet 1891 à Dun-le-Poëlier (Indre), mort le 22 avril 1945 à Scharndorf (Allemagne) ; cultivateur ; maire socialiste de Dun-le-Poëlier de 1929 à 1941. Responsable AS et CDL Indre ; déporté à Buchenwald (Allemagne).

Fils d’Antony Mardon, sabotier à Dun-le-Poëlier, et de Constance Jarry, son épouse ; Amand Mardon fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale et gazé. A son retour, il milita au Parti socialiste SFIO et devint, le 19 mai 1929 maire de Dun-le-Poëlier. Réélu premier magistrat de sa commune en 1935, il le resta jusqu’en mars 1941. Il entra au conseil général de l’Indre en octobre 1931 comme représentant socialiste du canton de Saint-Christophe-en-Bazelle, fut réélu en 1934 puis en octobre 1937, et le demeura jusqu’à mars 1941. Révoqué de la mairie de Dun-le-Poëlier par le gouvernement de Vichy en 1941. A cette époque, Mardon était célibataire et vivait avec sa mère dans leur maison de Dun-le-Poëlier ; il était en contact avec Max Hymans* de Valençay, puis rencontra, en septembre 1942, Auguste Chantraine* qui l’invita à entrer en Résistance ; il s’engagea dans l’Armée Secrète (AS) sous le pseudo du Vigneron, devint responsable de l’AS du Nord de l’Indre et participa à de nombreux parachutages ; il participa au Comité départemental de la France combattante puis au Comité départemental de Libération (CDL) ; il commanda le secteur Nord des FFI de l’Indre.

Il fut arrêté par la Gestapo le 1er juin 1944, à son domicile, emmené et brutalisé à Châteauroux puis transféré à la prison de Fresnes jusqu’à son départ de Compiègne (Oise) le 17 août 1944, date où il fut déporté à Buchenwald (Allemagne). Évacué le 19 avril 1945, il mourut en cours de trajet, le 22 avril 1945 à Schwarndorf (Allemagne).

Il fut homologué agent P2 du réseau Marie (Wrestler) à la date du 1er mai 1943, et au grade de sous-lieutenant en 1947.

Une rue Amand-Mardon, celle où était située sa maison, fut inaugurée en 1946 à Dun-le-Poëlier. Son nom figure sur la stèle de la Quesnière à Dun-le-Poëlier ; il figure aussi sur une plaque à l’intérieur de l’hôtel du département dans la salle du conseil départemental, ainsi que dans la salle de la mairie de Dun-le-Poëlier, avec sa photographie.


Auteurs : Claude Pennetier et Jean-Luc Stiver pour le Maitron en ligne.

Sources :

n° 14 du registre des naissances de Dun-le-Poëlier.
Journal L’Émancipateur.
M. Jouanneau, L’Organisation de la Résistance dans l’Indre, op. cit. 
Renseignements fournis par la mairie de Dun-le-Poëlier. 
Note de Michel Gorand. 
La Vie dans un maquis actif durant l’hiver 1943-1944 – Maquis de Dun-le-Poëlier, 2015, de Jean Luc Stiver.
Dossier SHD (site de Vincennes) 16 P 392925.