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Plaque rappelant le crash héroïque du Liberator, Chambord (Loir-et-Cher)

Légende :

Le long du canal du Cosson, sur le site du château de Chambord a été érigé ce panneau rappelant le crash stoïque du Liberator à quelques encâblures du château, survenu le 22 juin 1944 à Chambord (Loir-et-Cher)

Genre : Image

Type : Monuments et plaques

Producteur : Philippe Le Roy

Source : © Cliché Philippe Le Roy Droits réservés

Détails techniques :

Photographies numériques en couleur (voir recto-verso).

Date document : Mars 2018

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Loir-et-Cher - Chambord

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Analyse média

Erigée près de la promenade du canal, la stèle conserve le souvenir du 22 juin 1944 à Chambord. Elle porte deux drapeaux français et américain entrecroisés.  

Le 22 juin 1944, pendant la Deuxième Guerre mondiale, un B-24 "Liberator" de l'U.S. Army 8th Air force basé en Angleterre, âpres avoir bombardé un terrain d'aviation au sud-ouest de Paris, a été atteint par des avions de chasse allemands et s'est écrasé a cet endroit. Le pilote de l'appareil, le Lieutenant William Kalan, avait commandé à son équipage de sauter en parachute tandis que lui et son copilote, le Lieutenant Kenneth Klemstine, sont restés aux commandes jusqu'au dernier moment. Le château abritait à cette époque d'inestimables chefs-d'œuvre du patrimoine français provenant du Musée du Louvre. Les deux pilotes ont été cachés séparément par les habitants des villages environnants, Huisseau-sur-Cosson et Montlivault, pendant plusieurs mois au cours desquels le Lt. Kalan a participé à des parachutages d'armes des Alliés et à d'autres actions locales de la Résistance, jusqu'à ce que les deux pilotes aient pu traverser la Loire pour rejoindre les troupes de l'armée américaine qui s'approchaient.

Pendant la Deuxieme Guerre mondiale, 152 pilotes et membres d'équipages alliés seront secourus par le réseau Comète, situé dans la forêt de Freteval à la ferme de la Gaudinière.

Sous la silhouette d'un bombardier B 24 est gravée la liste des neuf membres d'équipage, comme suit :

Lieutenant Kalan William, pilote
Lieutenant Klemstine Kenneth, copilote
Lieutenant Smith James, bombardier
Sergent Horrigan Roy, opérateur radio-navigant
Sergent Frontis Evins, mitrailleur
Sergent Shockey Robert, mitrailleur
Sergent Paxton Stanley, mitrailleur
Sergent Sexton Robert, mitrailleur
Sergent Craig Charles, mitrailleur.


AuteurPaulina Brault

Sources :

d'après l'article de Jean-Louis Boissonneau pour La Nouvelle République, publié en février 2017, mis à jour en avril 2017 - consulté le 12 mars 2018.

Site Internet American War Memorials Overseas, consulté le 12 mars 2018.

Contexte historique

Le premier nom de la liste des 10 membres de l'équipage est celui de son commandant en chef, William Kalan. Touché par un tir de l'artillerie allemande alors qu'il effectuait une mission au sud de Paris, l'avion fuyait vers le sud, perdant de l'altitude. William Kalan était resté aux commandes avec son copilote, après avoir donné l'ordre aux huit mécaniciens et mitrailleurs de sauter au-dessus de la Beauce. Juste après avoir passé la Loire, l'appareil avait commencé à plonger. Les deux hommes s'étaient éjectés au dernier moment. William Kalan avait dû arracher à la main la toile de son parachute qui refusait de sortir du sac et était tombé près de La Chaussée-Lecomte, tandis que son Liberator explosait au pied du château…

Recueilli et caché dans une famille de Huisseau-sur-Cosson, son copilote ayant trouvé refuge à Montlivault, l'aviateur, recherché fébrilement par l'occupant, n'en a pas moins continué le combat avec un groupe de résistants locaux, participant à des réceptions de parachutages. Ce n'est que fin août qu'il a pu rejoindre l'armée Patton à Orléans et reprendre du service jusqu'à la fin de la guerre. Retrouvé par le Blésois Christian Couppé (qui avait assisté à la chute de l'avion), William Kalan était revenu à Chambord pour la première fois en 1998, avec son épouse, puis à plusieurs reprises par la suite, notamment pour l'inauguration de la stèle commémorant l'événement. Quelques années plus tard, c'est à San Francisco qu'il avait reçu la Légion d'honneur en présence de William Roussay, fils du couple qui l'avait recueilli à Huisseau-sur-Cosson, et ainsi prénommé en sa mémoire. Fait citoyen d'honneur de la commune de Chambord, et apprenant que son avion avait manqué de peu le château, et les trésors du Louvre qui s'y trouvaient cachés à l'époque, il avait commenté avec un humour qui égalait son courage : « Et dire que j'ai failli tuer Mona Lisa… ».


Sources :

d'après l'article de Jean-Louis Boissonneau pour La Nouvelle République, publié en février 2017, mis à jour en avril 2017 - consulté le 12 mars 2018.

Site Internet American War Memorials Overseas, consulté le 12 mars 2018.