Bertin MONTLAHUC



Etat-civil

Né(e) le/en 23 juin 1914 à Sahune (26)


Profession en 1940 : commerçant
Domicile en 1940 : Condorcet

Résistance

Lieux d'action : Drôme
Organisation de Résistance : Maquis Pierre

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 19 mars 1944
Fusillé ou exécuté

Date d'exécution : 19 mars 1944
Lieu d'exécution : Condorcet

Commentaires

Né à Sahune (26) le 23 juin 1914, épouse Marguerite, Hélène PHILIBERT le 12-10-1937 dont naîtra Gilberte mise au monde par le Docteur Jean BOURDONGLE le 17-11-1942. Bertin MONTLAHUC est commerçant et exploite avec son épouse et ses beaux-parents un café-épicerie à Condorcet. Il est contacté par le médecin Jean Paul Bourdongle, de Nyons pour faire parti du réseau qui dans un premier temps rassemble les jeunes gens réfractaires au S.T.O, dans de vieilles fermes puis dans les installations de l'ancien camp de groupement n° 33 du hameau de St Pons de Condorcet. Bertin s'engage en résistance avec le médecin et deviendra le ravitailleur du camp, quand les réfractaires volontaires, pris en main par des officiers de l'école d'Uriage, hostiles à la politique de Vichy, deviendront le maquis Pierre du Lt Pierre Chalan-Belval Titulaire d'un titre de transport avec laisser passer, Bertin convoie avec sa camionnette, toujours de nuit, toutes sortes de provisions ou de matériel pour le camp, et effectuera plusieurs missions de ce genre et notamment le transport des armes et des munitions lorsque le maquis quittera le camp de St Pons pour Châteauneuf de Bordette quelques jours avant l'attaque allemande du 19 mars 1944. Arrêté à son domicile, le dimanche 19 mars 1944 à 9 heures, sa tentative de fuite par l'arrière-cour sera vaine car les Allemands l'y attendaient, bien renseignés par un traître Joseph Barthélémy, infiltré dans le maquis Pierre. Emmené au hameau de St Pons de Condorcet, il sera maltraité, roué de coups, frappé au visage à coups de poings et de crosses par ses bourreaux pendant 7 heures, il sera fusillé vers 16 heures en compagnie du Dr BOURDONGLE et de Stanislas GRAS contre le mur de l'école. Le corps de Bertin et celui du médecin seront retrouvés affreusement mutilés post-mortem, vengeance contre leur refus de parler. Il y avait eu également un peu plus tôt, 3 autres fusillés Silan Henri père, Silan Marcel fils et Gustave Long. De nombreuses fermes seront brulées ainsi que l’école et le camp des chalets. Au village, Marguerite MONTLAHUC, épouse de Bertin, attendra toute la journée dans sn commerce de revoir son mari. A 17 H, après que la troupe soit revenue et que tout son argent et ses bijoux aient été confisqués, la maison et le café-épicerie seront détruits à la grenade incendiaire, elle pourra aller chez ses parents avec son enfant de 16 mois. Cette fusillade du réseau du Dr Bourdongne est un acte de représailles qui relève du 3 pour un, comme à Portes les Valence et à Tulle, car 2 autres espions (Jacqueline Franco et Feidbusch Aldabert) avaient été enlevés à Condorcet par un autre maquis FTP et avaient disparus. Les allemands ont attribué à tort cette disparition au Maquis Pierre On ne fusillait pas en principe ceux qui aidaient les maquis On les déportait, sauf s’il y avait mort d’allemands.
Bertin MONTLAHUC a été élevé au grade d'Adjudant FFI à titre posthume, a été reconnu " Interné par les Allemands " et donc à ce titre, titulaire de la Carte de combattant volontaire de la Résistance. Il est aussi titulaire de la Médaille de la Résistance.



Sources et bibliographie utilisées

Auteur : 

Francis Barbe
Membre du CA de l'Association des Amis du Musée de la Résistance du Teil (Ardèche).
Membre émérite de l'Académie de Lascours à Bagnols sur Cèze.
Membre de l'Association Mémoire du Teil.