Emmanuel STRAPELIAS



SHD 16P 557765
Etat-civil

Né(e) le/en 13 Mars 1884 à Magnésie (Turquie)


Profession en 1940 : brocanteur
Domicile en 1940 : Meulan

Résistance

Lieux d'action : Secteur de Meulan (Yvelines)
Arrestation et détention

Date d'arrestation : 7 juin 1944
Date de libération (ou évasion) : Evadé le 7 août 1944

Commentaires

Arrivé en France avec sa famille en 1910, Issu de la communauté grecque du Péloponnèse, sa famille avait fui les persécutions ottomanes contre les Grecs et Arméniens. Ils arrivent en France en 1910 et Emmanuel s’installe à Meulan en tant qu'électricien puis brocanteur. En 1914, il s’engage dans l’armée à la déclaration de guerre et se retrouve dans la Légion. Caporal au 1er Etranger, il est décoré de la croix de guerre avec palme.

En 1943, il entre dans la Résistance à Meulan. Il rassemble des informations sur l’usine d’aviation des Mureaux (Messerschmitt), sur les Chantiers Navals de Meulan – Thun, vedettes allemandes ; transports ennemis sur la Seine ; dépôt, transmissions, effectifs , etc.

Affilié à l’Armée Secrète, bricoleur électricien de génie, il dispose d’un poste émetteur. En liaison avec le groupe de Charles Biennais alias « Jan » du MLN à Argenteuil. Rayonne sur les villages environnants, Oinville sur Montcient, en contact avec Mme Vidal et le couple Coupin. Vaux sur Seine, Triel, etc.

Son moulin transformé en boutique de brocante sert de lieu de rendez-vous et de boite à lettres de la Résistance. Suite au crash d’un B-26 à Vaux sur Seine, il héberge 3-4 aviateurs alliés, cachés dans une cavité derrière la chute d’eau du moulin, aviateurs transférés de Oinville. Affilié au réseau « Comète ». Il est aussi en liaison avec le maquis de Jambville, organisé par son ami Albert COUPIN de Boisemont, second maitre de Marine.

Le 7 juin 1944, durant une opération de la Milice de Versailles, 3ème cohorte de Seine et Oise, avec la police de Vichy (Maintien de l’Ordre), il est arrêté à Meulan à 6 heures du matin, à son domicile au moulin du carrefour du Croissant. Interné au Lycée Jules Ferry à Versailles, à la caserne de la Milice, il parvient à s’échapper le 7 août 1944 dans la nuit en sautant par une fenêtre, et va se cacher chez son neveu Nicolas à Paris.

De retour à Meulan, il est homologué par les instances de la Résistance au grade de sous-lieutenant FFI à titre étranger.
Emmanuel Strapélias est décédé le 14 juillet 1973 à Meulan.



Sources et bibliographie utilisées

Auteur : Bruno Renoult
D'après le dossier SHD GR 16 P 557765 et l'ouvrage Visiteurs du Vexin 1944