Marie Antoine BENKEÖ DE SAARFALVAY



Alias "Nino"

Etat-civil

Né(e) le/en 5 juin 1904 à Beausoleil (Alpes-Maritimes)


Profession en 1940 : Garagiste
Domicile en 1940 : Aspremont

Résistance

Lieux d'action : Alpes-Maritimes
Organisation de Résistance : FFI

Fusillé ou exécuté

Date d'exécution : Présumé exécuté le 28 août 1944
Lieu d'exécution : forêt de Turini

Commentaires

Marie Antoine Benkeö de Saarfalvay, souvent appelé Antoine De Benkeö ou Nino, était le fils de la baronne Irma Benkeö de Saarfalvay, originaire d’Autriche-Hongrie, et de Ponteggi Orlando, sujet italien. Sa mère n’a jamais voulu que son père le reconnaisse pour qu’il puisse conserver son nom de Benkeö de Saarfalvay, et c’est aussi la raison pour laquelle elle n’a jamais voulu se marier. Il avait un frère aîné, Marion Benkeö de Saarfalvay, né en 1894 à Monaco, qui participa à la Première guerre mondiale dans le 2ème régiment de marche de la Légion étrangère, décédé des suites de ses blessures le 30 novembre 1914, décoré de La Croix de guerre et inscrit sur le monument aux morts de Nice, et une sœur cadette, Marie Inès, née en 1908 à Nice, artiste lyrique. Ils grandirent dans une propriété située sur les collines de Nice (Quartier de Saint Pierre-de-Féric). Dans sa jeunesse, Antoine De Benkeö participa à de nombreuses courses cyclistes, dont le « Marseille-Nice » en 1922. À 20 ans, il s’engagea dans le 15ème bataillon des Chasseurs Alpins, participa à la guerre du Rif, et fut décoré de la médaille Coloniale avec agrafe « Maroc 1925 ».
À son retour à Nice, il s’installa à Aspremont et, le 21 mars 1939, il épousa son amour de jeunesse, Antoinette Cometto, avec qui il eut trois enfants, Muguette née en 1932, Alice, née en 1933 et Raoul né en 1936. Antoine De Benkeö créa son garage de mécanique générale puis, à la création du maquis (F.F.I) d’Aspremont, il rejoignit (pseudo Nino) un groupe du mouvement Combat dirigé par Jean Constant (Chef du mouvement), sous les ordres du chef de secteur André Augier. Il créa son entreprise de transport de marchandises, ce qui lui permit de ravitailler le maquis en armes et en vivres. Il lui arrivait aussi de faire traverser la frontière, par les montagnes, à des personnes recherchées par les nazis ou de les cacher chez lui dans le garage qu’il avait modifié à cette occasion, le temps d’organiser leur départ.
En avril 1943 sa femme mourut, et il dut combiner l’éducation de ses trois enfants, son travail et la Résistance. Le jeudi 24 août 1944, Antoine partit d’Aspremont avec son camion en direction de Sospel pour ravitailler les résistants du maquis en vivres et en armes. Il était accompagné de Marie Rose Joséphine Languasco née Bermond dont la mère tenait le débit de boisson, hôtel restaurant « Le relais du col de Braus ». Ils furent arrêtés par un barrage allemand entre le col de Braus et Sospel, certainement dans la forêt de Turini. Après leur arrestation les Allemands les réunirent pour la dernière fois avant de relâcher Marie Rose Joséphine Languasco. Antoine lui donna un trousseau de clés et l’argent qu’il possédait à ce moment-là et lui dit « Dit aux enfants de rester sages et de m’attendre, je vais revenir rapidement ». Marie Rose Joséphine Languasco fut la dernière personne à avoir vu Antoine vivant.

En 1947, un jugement du tribunal de Nice le déclara décédé le 28 août 1944 dans la forêt de Turini et Mort pour la France en tant que résistant homologué des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI). Son nom est inscrit sur le monument aux Morts d’Aspremont (Alpes-Maritimes). Le 20 Décembre 1944, après le décès de sa compagne, la baronne Irma Benkeö de Saarfalvay, Orlando Ponteggi se présenta à la mairie d’Aspremont afin de reconnaitre Antoine comme son fils légitime et le 17 Mai 1947, un jugement du Tribunal de Grande Instance de Nice déclara, Antoine décédé dans la forêt de Turini.



Sources et bibliographie utilisées

Renseignements et documents communiqués par Dominique DOLCEROCCA BENKEO de SAARFALVAY



Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Caen : AC 21 P 19382
  • Service historique de la Défense, Caen : AC 21 P 423 587
  • Maitron : Biographie en ligne - (voir)
Voir les documents annexés