Elisée MAUTAINT



Alias "Moreau René, Lili"

Etat-civil

Né(e) le/en 7 août 1906 à Château-Gontier (Mayenne)


Profession en 1940 : Instituteur
Domicile en 1940 : Fromentières (Mayenne)

Résistance

Lieux d'action : Mayenne
Organisation de Résistance : Libération-Nord, Comité départemental de libération

Commentaires

Mautaint fut mobilisé dès le début de la guerre. Après son retour à la vie civile, et dès 1941, il aida des évadés et des juifs à se cacher et créa avec André Counord le réseau des Indépendants qui rejoignit ensuite le mouvement de résistance « Libération-Nord », chargé de rechercher, dans le sud du département, des terrains d’atterrissage et de parachutage.
Sous les pseudonymes de « Moreau René » ou encore « Lili », il devint représentant du premier comité départemental et responsable de l’organisation militaire comme adjoint au chef militaire pour le sud de la Mayenne. En décembre 1943, le premier comité de coordination lui confia la responsabilité de l’arrondissement de Château-Gontier. Cependant le 2 mai 1944, menacé d’être arrêté par la police allemande, il ne dut son salut qu’à un code secret convenu avec son épouse (un mouchoir accroché à une fenêtre de l’école). Sa femme et sa belle-sœur, nées Capoucin, furent arrêtées par les Allemands à l’école de Fromentières en mai 1944 et internées pendant deux mois au Mans (Sarthe) avant d’être libérées. Obligé de s’enfuir, il se réfugia d’abord à Préau (Mayenne), chez son ami Leroy, puis fut convoyé de Laval à Couesmes-en-Froulay (Mayenne) où il fut caché. Il garda néanmoins le contact avec les responsables de « Libération Nord » qu’il représentait au Comité départemental de Libération.
Le 14 juin, il revint secrètement dans le Sud-Mayenne et fut hébergé chez Jean Niobé*, directeur d’école et résistant lui-même sur la région de Craon. Jusqu’en juillet, il entretint des contacts réguliers avec Duperier, futur préfet de la Mayenne et le colonel Laboureur. Avec l’aide de Niobé, il organisa la résistance dans la région de Craon. Mais l’un des groupes ayant fait preuve d’une activité un peu désordonnée, les SS firent leur apparition dans la région. Le 6 août, jour de la Libération de Craon, Mautaint sortit de la clandestinité pour se rendre à la rencontre des Américains et leur donner toutes indications utiles sur la défense allemande. Il entra dans la ville avec eux. Pendant que la foule acclamait les alliés, Mautaint et Niobé arrêtaient deux collaborateurs notoires.Dans la journée, une voiture amena le docteur Faligant, Mautaint et Jean Niobé jusqu’à l’hôtel de ville de Laval où ils retrouvèrent le préfet Duperier et le docteur Mer, président du Comité départemental de libération. Mautaint appartint, comme Auguste Beuneux ou Jean Primet au CDL dès sa création.



Sources et bibliographie utilisées

Extrait de la notice biographique d'Elisée Mautaint par Jacques Cousin sur Le Maitron