Jean CLAVILLIER



Etat-civil

Né(e) le/en 12 septembre 1895 à Talizat (Cantal)


Profession en 1940 : ouvrier
Domicile en 1940 : Houilles

Résistance

Lieux d'action : Sartrouville
Organisation de Résistance : Front national de lutte pour l'indépendance de la France (FN)

Fusillé ou exécuté

Date d'exécution : 25 août 1944
Lieu d'exécution : La Frette-sur-Seine

Commentaires

Ouvrier à l’usine aéronautique SNCAN de Sartrouville depuis 1932, il rejoignit en septembre 1943 le groupe de Sartrouville affilié au Front national et participa notamment au sabotage du matériel d’aviation de l’usine. Incorporé en juin 1944 au corps-franc de Sartrouville, il fut affecté au groupe de l’usine SNCAN. Il prit part aux opérations de harcèlement de l’ennemi les 23 et 24 août route d’Herblay et de Cormeilles. Le 25 août, alors qu’il était de garde, à la demande du comité local de libération de Sartrouville, avec plusieurs de ses camarades à l’usine SNCAN, une unité SS attaqua l’usine à la mitrailleuse et à la grenade. Alors qu’elle passait sur la route de la Frette, cette unité SS avait essuyé des coups de feu tirés depuis le champ de courses de Maisons-Laffitte. Pensant que ces tirs provenaient de l’usine, les Allemands ripostèrent. Pierre Clavillier fut pris comme otage avec cinq de ses camarades : André Ledreux, Louis Arthur, Louis Leparteur, Nicolas Chrispeels et Jean Clavilven. Ils furent exécutés le soir-même à La Frette-sur-Seine. Selon la déposition d’André Prost du 19 avril 1945, « la camionnette s’est arrêtée en face du n°9 de l’avenue des Lilas et les Allemands ont fait descendre les civils puis leur ont fait signe de se diriger vers la Seine. Ceux-ci obéirent, et pendant qu’ils descendaient le talus qui mène au fleuve les soldats allemands se groupèrent derrière eux et armés de leur mitraillette, ouvrirent le feu dans le dos des cinq civils qui s’écroulèrent aussitôt. Les soldats s’approchèrent des victimes, leur donnèrent le coup de grâce dans la tête, remontèrent dans la camionnette et repartirent ».

Cité à l’ordre de la division (« Vaillant combattant. A participé avec bravoure aux combats de la Libération, fait prisonnier par les Allemands, à l’usine aéronautique SNCAN à Sartrouville qu’il défendait avec son groupe, a été fusillé le 25 août 1944 »), Pierre Clavillier reçut la croix de guerre 1939-1945 avec étoile d’argent à titre posthume.

Homologué au titre du Front national pour la période du 1er juin 1944 au 25 août 1944, la mention « Mort pour la France » lui fut accordée le 31 mai 1945 et le titre d’interné résistant le 26 mars 1957.



Décorations et récompenses

  • Croix de guerre 1939-1945
  • Médaille de la déportation et de l’internement pour faits de Résistance
Sources et bibliographie utilisées

SHD DAVCC, Caen, AC 21P 728 378, AC 21 P 326 197 (victime civile), AC 21 P 250 218 (interné résistant), AC 21 P 277 847 (dossier de décès). 
SHD Vincennes, GR 16P 132 672. 
Arch. Dép. des Yvelines, 1604W9 – Service de recherche des crimes de guerre ennemis – dossier 101 793. — Arch. Dép. du Cantal, 1 R 1720 (états des services).



Sources complémentaires

  • Maitron : - (voir)