Henri, André, Gabriel GUILLOT



Etat-civil

Né(e) le/en 14 mars 1921 à Hendaye (Basses-Pyrénées)


Profession en 1940 : étudiant
Domicile en 1940 : Toulon

Résistance

Lieux d'action : Var
Organisation de Résistance : camp Robert-1e compagnie des Francs-tireurs et partisans (FTP) du Var

Fusillé ou exécuté

Date d'exécution : 22 juillet 1944
Lieu d'exécution : Aups (Var)

Commentaires

Fils de commerçants de Toulon (marchands de volailles), célibataire, cet étudiant catholique avait été Compagnon de France. Libéré des Chantiers de jeunesse, il prit la gérance du restaurant communautaire des Compagnons à La Seyne (Var) du 12 février 1942 au mois d’avril 1943. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) en 1943, il fut maquisard en Haute-Savoie à Mont-Saxonnex où il aurait commandé une trentaine de l’Armée secrète et réalisé plusieurs sabotages de lignes à haute tension et de voies ferrées. C’est là qu’il prit pour pseudonyme Henri Dumont. Il fut arrêté par la police française le 15 septembre 1943 à Annecy (Haute-Savoie) et expédié en Allemagne le 29 septembre. Ayant pu s’échapper d’Allemagne au début janvier 1944, il regagna Toulon le 12 janvier. Il fut repris le 16 mars 1944 à Toulon et remis dans un convoi pour l’Allemagne. Il parvint à s’évader à nouveau en gare d’Arles (Bouches-du-Rhône).
Retourné dans le Var, il prit contact avec les FTP et fut l’un des créateurs du camp Robert, constitué à Ampus (Var) en avril 1944. Le cahier du maquis indique à son sujet qu’il avait le matricule 61 693, qu’il parlait anglais, qu’il avait fait la PMS et qu’il était un « chef militaire capable ». C’est sa formation qui conduisit la direction régionale FTP à le désigner comme responsable militaire du maquis. À ce titre, il prit une part active aux nombreuses opérations menées par le camp Robert dans le Haut Var. Il fut abattu par les Allemands au nord d’Aups, quartier de La Bigue, le 22 juillet 1944, avec Martin Biaggini, responsable technique du maquis, alors que tous deux tentaient de rejoindre en moto leurs hommes qu’ils savaient attaqués par la Wehrmacht.

Le titre de « Mort pour la France » lui fut attribuée. Une stèle à la mémoire d’Henri Guillot et de Martin Biaggini fut érigée en 1945 en bordure de la route sur laquelle ils furent tués.

Auteur : Jean-Marie Guillon



Sources et bibliographie utilisées

Archives ANACR Var ; presse locale La Provence libre n°28, 6 au 13 août 1945, Le Pionnier de la Résistance n°13, 24 mars 1945. ⎯ Jean-Marie Guillon, La Résistance dans le Var, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1989 et Résistance Var n°57, juin 2005.




Sources complémentaires

  • Service historique de la Défense, Caen : AC 21 P 200494
  • Service historique de la Défense, Vincennes : GR 16 P 279434
  • Maitron : Biographie en ligne - (voir)