L’année 2020 marque le 80e anniversaire de la manifestation des étudiants et lycéens à Paris le 11 novembre 1940. Ce jour-là, bravant les interdictions des autorités allemandes et du gouvernement du maréchal Pétain, des milliers de jeunes, étudiants et lycéens, se sont rendus sur la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de triomphe non seulement pour commémorer l’anniversaire de l’Armistice de 1918 mais également pour manifester leur opposition à l’occupation allemande et à la politique de collaboration avec l’Allemagne. Elle est la seule manifestation étudiante à Paris connue avant 1944. Par ailleurs, elle est considérée par le général de Gaulle, dans ses Mémoires de guerre, comme "la première réponse publique" à son appel du 18 juin 1940.
Au travers d’une sélection de documents issues des archives publiques (Archives nationales, archives départementales, Bibliothèque nationale de France, Préfecture de Police de Paris, La Contemporaine) comme d’archives privées (notamment les archives de l’Association des résistants du 11 novembre 1940 conservées au Service historique de la Défense à Vincennes et celles de la Cité des mémoires étudiantes), cette exposition virtuelle retrace d’abord la genèse de cet événement emblématique avant de détailler le déroulement de cette journée du 11 novembre 1940 aussi bien à Paris qu’en province. Elle revient ensuite sur les conséquences de la manifestation parisienne et sur les rumeurs qui ont circulé autour des victimes des représailles allemandes. Sont évoquées également les mémoires du 11 novembre 1940, du récit communiste qui se met progressivement en place après la Libération jusqu’à la création en 1959 de l’Association des résistants du 11 novembre 1940, apolitique par ses statuts mais officieusement gaulliste. Enfin, l’exposition propose de suivre les parcours individuels de plusieurs participants à cette manifestation du 11 novembre 1940.
Cette exposition virtuelle est le fruit d'un partenariat entre la Fondation de la Résistance, le Groupe d'études et de recherche sur les mouvements étudients (GERME) et la Cité des Mémoires étudiantes.