"Phalanx"

À partir de 1942, les contacts entre la France libre et le mouvement Libération aboutissent à la création d’un organisme spécifique tel qu’un réseau de renseignements. Phalanx est mis sur pied à la demande du BCRA (Bureau Central de Renseignements et d’Action) et de Passy par Christian Pineau à son retour de Londres, en avril 1942.
Installé en zone Sud, à Clermont-Ferrand puis à Lyon, le réseau se spécialise dans le renseignement politique et économique, ou encore le transport de personnalités comme André Philip vers Londres. Les premiers agents sont recrutés au sein de Libération-Nord. Ils sont chargés de rassembler des informations sur l’activité des communistes, l’opinion publique, avant de se tourner vers des indications concernant les mouvements des troupes ennemies. L’organisation ou Centrale comprend le chef de réseau, un adjoint, un secrétariat et envoie son courrier à Londres par l’intermédiaire de la Confrérie Notre-Dame que dirige le colonel Rémy. L’équipe clandestine qui se forme autour de Christian Pineau englobe son beau-père, Bonamour du Tartre, alias "Barnaud", Francis Fabre, le directeur de La Montagne, des syndicalistes, dont Marius Vivier-Merle, secrétaire de l’Union des syndicats à Lyon, Louis Goyet et d’autres militants. Le réseau joue le rôle de relais entre Londres et le mouvement ; c’est par lui que transite argent, consignes et instructions à donner à Libération-Nord. Au fil des mois, ses transmissions deviennent autonomes. Il comprend alors une centaine de membres. Passy, chef du BCRA, le considère comme l’un des meilleurs réseaux. Après l’arrestation de Christian Pineau le 3 mai 1943, Fernand Gane alias "Icare" en devient le dirigeant et, sur ordre de Londres, s’efforce de cloisonner davantage les structures mises en place dans les régions.
Le réseau a compté jusqu’à 250 membres.

Auteurs : Christine Levisse-Touzé et Dominique Veillon

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