"La structuration de la Résistance à la veille du Débarquement"

En 1943, pour préparer les libérations, l’unification d’une Résistance intérieure qui reconnaîtrait De Gaulle comme chef devient une question essentielle. Cela oblige la Résistance à faire la preuve indiscutable de son unité et de sa légitimité démocratique. Il est alors décidé à Londres, que le Conseil de la Résistance – qui se donnera le qualificatif de "national" à l'automne 1943 - inclura non seulement les mouvements de Résistance mais aussi les partis politiques et les syndicats, afin d'imposer auprès des Alliés, et particulièrement des Américains, l'idée que la Résistance et son expression extérieure, le Comité national français, sont représentatifs de la volonté du peuple. Jean Moulin parvient à réunir le Conseil de la Résistance le 27 mai 1943 à Paris. Cette unification représente aussi un rapprochement entre la France Libre et la Résistance intérieure. Dans son message du 19 mai 1943, le général de Gaulle salue le Conseil de la Résistance, incarnation de « la totalité des forces de toute nature engagées à l’intérieur contre l’ennemi et ses collaborateurs », partie intégrante de la « France Combattante ». Et, lors de sa réunion, le 27 mai 1943, la Résistance unifiée, représentative de l’ensemble des mouvements, partis et syndicats, reconnaît de Gaulle comme seul chef légitime. La motion votée à l’unanimité par le CNR le 27 mai se termine par cette phrase rédigée par Jean Moulin : « Quelle que soit l’issue des négociations, de Gaulle demeurera pour tous le seul chef de la Résistance française ». Dès lors, les résistants vont se préparer dans la perspective d’une libération qu’ils croient proche grâce à un débarquement imminent.

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