La poursuite des combats

À la fin des combats du Vercors, environ 1 500 à 2 000 résistants signent un engagement pour la durée de la guerre afin de servir, à titre individuel, dans des unités combattantes de la 2e division blindée, de la Ire armée de De Lattre de Tassigny - Rhin et Danube - en unités issues du maquis, ou dans des unités territoriales.

De Lattre de Tassigny écrit : « L'âme commune de l'armée Rhin et Danube est née de l'amalgame intime et fraternel des 250 000 soldats venus de l'Empire et des 137 000 FFI. »

Le général, en assimilant des unités du maquis à celles de l’Armée d’Afrique débarquée en Provence, veut redonner à la République une armée à la hauteur de la reconnaissance internationale de son engagement contre le régime nazi. Il a par ailleurs besoin de trouver des effectifs pour pallier ses pertes et en prévision des durs combats de l’hiver 1944-1945 dans les Vosges. Pour réussir cet amalgame, il lui faut lever des obstacles dans les domaines psychologiques et matériels. Certains chefs de la Résistance ne veulent pas se faire voler ce qu’ils considèrent comme leur victoire contre l’occupant.

Par ailleurs, les Américains sont réticents à équiper les unités hétéroclites de la Résistance, dont ils doutent de la capacité d’adaptation aux exigences opérationnelles d’un combat moderne mécanisé.
Engagé à l’automne 1944, l’amalgame prend son plein effet en février 1945.

Auteur(s): Guy Giraud et Julien Guillon

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Réaliser « l’osmose » entre les Résistants et une armée moderne haut ▲

Cet amalgame est un double défi, tant d'un point de vue psychologique que matériel.

La Ire armée a débarqué en Provence le 15 août 1944. Son chef, de Lattre de Tassigny, veut libérer la France et anéantir le nazisme. Il a la volonté de donner à de Gaulle une nouvelle armée pour appuyer ses objectifs de guerre et sa politique face aux Alliés.

Les résistants sont tout aussi motivés pour libérer le pays. Ils disposent d’unités hétérogènes, mal équipées, à l’armement  hétéroclite. Ils sont très attachés à leurs chefs de maquis. Ils ne veulent pas se faire voler ce qu’ils considèrent être aussi leur victoire. La plupart ignore les techniques et tactiques propres à une armée mécanisée.

La plus grande victoire de De Lattre de Tassigny est d’avoir réussi cette délicate opération, en dépit de difficultés venant des Américains et des Anglais, mais aussi, parfois, de ses propres compagnons.

Auteur(s) : Guy Giraud et Julien Guillon