L’obtention du régime politique

Légende :

A partir d’octobre 1943, les internés d’Eysses parviennent à obtenir du directeur de la centrale de nombreux avantages équivalent à l’obtention d’un régime politique. Extrait vidéo du documentaire « Eysses, une prison dans la Résistance » (Amicale d'Eysses / IFOREP).

Genre : Film

Type : Film documentaire

Producteur : Amicale d’Eysses / IFOREP

Source : © Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses Droits réservés

Détails techniques :

Durée totale : 52 minutes. Durée de l'extrait : 00:00:24s. Emplacement de l'extrait : 00:13:26s.

Date document : 1987

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

Le film retraçant l'histoire d'Eysses est décidé lors du 40ème congrès en 1985 pour donner un contenu plus historique que celui du livre édité précédemment. Le film tourné à Villeneuve-sur-Lot et à Eysses en février 1986, sort en janvier 1987, sous le titre « Eysses, une prison dans la Résistance ». Il retrace en cinquante deux minutes les victoires remportées dans la prison, le grand dessein : l'évasion du 19 février et son échec, ce qu'était l'esprit d'Eysses, fait de tolérance, de civisme, d'abnégation, tout en le replaçant bien dans le contexte. 

Dans cet extrait, Joseph Sanguedolce rappelle que c'est par leurs actions, par leur refus de l'humiliation et des brimades, que les internés ont obtenus de fait un régime politique et qu'ils sont ainsi devenus maîtres à l'intérieur de la centrale. Parmi les avantages concédés par la direction de la centrale, il cite la possibilité de recevoir les familles, des colis, la presse, d'écrire.... Son témoignage est recueilli par Anna Dupuis-Defendini dans la cour d'honneur de la centrale.


Auteur : Fabrice Bourrée

Contexte historique

Grâce aux pressions exercées au quotidien par plus de mille deux cents détenus les résistants réussissent à imposer de profondes modifications du régime carcéral très dur de la centrale. Ils sont unis au sein d’un même Collectif. Pour les représenter auprès de la direction, ils élisent deux délégués, un communiste et un gaulliste : Henri Auzias et Stéphane Fuchs. Cette organisation, connue des autorités, permet aussi de camoufler une organisation clandestine, également pluraliste, préparant politiquement et militairement la tentative d’évasion collective afin de rejoindre le combat extérieur. Le prisonnier redevient ce qu’il n’est même plus à l’extérieur, sous Vichy, un citoyen libre de penser et d’agir, mais à l’intérieur de murs bien gardés.


D'après Corinne Jaladieu, La prison politique sous Vichy, l'exemple des centrales d'Eysses et de Rennes, L'Harmattan, 2007.

Joseph Sanguedolce