Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Dépôt MRN, fonds Amicale d'Eysses Droits réservés
Détails techniques :
Photographie argentique noir et blanc.
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot
Cette photo a les mêmes caractéristiques que toute photo anthropométrique. La pose de face et de profil est conventionnelle. L’inexpressivité du visage reflète la neutralité. Le suspect ici photographié est Olivier Salmon. Condamné à deux ans de prison en septembre 1943 par la section spéciale de la cour d’appel de Limoges, il arrive à Eysses le 13 mai 1944 où il porte le matricule 3437. La photographie a donc été prise antérieurement à son arrivée à Eysses comme le prouve la date de la photographie et le numéro de matricule cousu sur son veston et qui n’est pas celui qui lui fut attribué à Eysses.
Auteur : Fabrice Bourrée
L’identification par signalements anthropométriques ou « anthropométrie judiciaire » est un système inventé par Alphonse Bertillon dans les années 1870, ayant pour objectif de lutter contre la récidive.
Il se compose d’une collection de fiches individuelles associant souvent une photographie à diverses longueurs osseuses relevées dans un ordre uniforme : la taille, puis la longueur et la largeur de la tête, la longueur du médius gauche, du pied gauche, l’envergure (longueur avec bras en croix), mensurations et couleur de l’iris gauche. A ces caractéristiques sont ajoutés des signes particuliers. Toutes les fiches anthropométriques sont ensuite classées en groupes et sous-groupes permettant de repérer un éventuel récidiviste.
Le système fut généralisé à partir de 1880 dans toutes les prisons où furent envoyés des instruments de mesure spéciaux et les instructions pour l’appliquer : table, tabouret, toise, compas de proportion, tablette et encreur pour prise d'empreintes digitales… Ces fiches individuelles n’ont plus été établies après 1970.
Sources : ENAP.