Légende :
Il arrive à Eysses en janvier 1944.
Type : Témoignage écrit
Source : © Amicale des résistants, patriotes, emprisonnés à Eysses, Eysses contre Vichy 1940-…, Editions Droits réservés
Détails techniques :
Retranscription sur un fichier .pdf.
Date document : Juin 1947
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot
Témoignage extrait d’une série d’articles de Jean Dognin intitulés « Quand les patriotes sont unis : souvenirs de la prison d’Eysses », publiés dans Le Patriote Résistant en juin et juillet 1948 et repris dans le livre Eysses contre Vichy 1940-…, Editions Tirésias, 1992.
Le témoin, Jean Dognin, arrive à Eysses le 12 janvier 1944 en provenance de la prison Saint-Paul de Lyon. Lors des formalités d’écrou (« A mon guichet »), il est surpris de la politesse des surveillants qui le vouvoie et qui l’appelle « monsieur ». Au moment où il est incarcéré à Eysses, les détenus se sont déjà unis en un Collectif qui a pris en main l’organisation générale de la prison et placés des détenus aux postes-clés (service d’ordre, responsables de dortoirs, délégués de préaux, travailleurs des services généraux, de l’infirmerie, des cuisines…). Très vite, cette organisation permet de régler les nombreux problèmes qui peuvent être engendrés par la vie en prison. Tout ceci provoque un changement d’attitude de la plupart des surveillants. Des rapports nouveaux et inattendus s’établissent entre gardiens et détenus. La politesse est de règle. Le personnel pénitentiaire s’habitue à respecter ces détenus solidairement organisés.
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Jean Dognin, « Quand les patriotes sont unis : souvenirs de la prison d’Eysses », série d’articles publiés dans Le Patriote Résistant en juin et juillet 1948. Amicale des résistants, patriotes, emprisonnés à Eysses, Eysses contre Vichy 1940-…, Editions Tirésias, 1992.
Né le 29 juin 1919 à Lyon, Jean Dognin est, à la déclaration de guerre, agent manipulant aux PTT de Lyon. Mobilisé avec la classe 1939 comme élève-aspirant au centre de La Valbonne (Ain), il est sergent à compter du 1er septembre 1940. De retour à la vie civile le 16 juin 1940, il reprend son poste puis démissionne le 30 juillet 1941. Technicien au Moteur électrique (route de Crémieu à Villeurbanne), il est congédié de son emploi en juillet 1942 pour sabotage. Permanant des Mouvements Unis de Résistance (MUR) depuis le mois de mai 1943, il devient responsable des Forces unies de la jeunesse (FUJ) pour la ville de Lyon. Arrêté à Villeurbanne le 15 juillet 1943, il est incarcéré à la prison Saint-Paul de Lyon puis à la Centrale d’Eysses où il arrive le 12 janvier 1944.
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, Editions BGA Permezel, 2003. Documentation Corinne Jaladieu.