Légende :
Témoignages de Jean Moulinard, Joseph Salamero, Joseph Sanguedocle et Aldo Jourdan extraitx du documentaire « Eysses, une prison dans la Résistance » (Amicale d'Eysses / IFOREP).
Genre : Film
Type : Documentaire filmé
Producteur : Amicale d’Eysses / IFOREP
Source : © Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses Droits réservés
Détails techniques :
Durée totale : 52 minutes. Durée de l'extrait : 00 :00 : 33s. Emplacement de l'extrait : 00 :50 :27s.
Date document : 1987
Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot
Le film retraçant l'histoire d'Eysses est décidé lors du 40ème congrès en 1985 pour donner un contenu plus historique aux ouvrages édités précédemment. Le film tourné à Villeneuve-sur-Lot et à Eysses en février 1986, sort en janvier 1987, sous le titre « Eysses, une prison dans la Résistance ». Il retrace en cinquante quatre minutes les victoires remportées dans la prison, le grand dessein : l'évasion du 19 février et son échec, ce qu'était l'esprit d'Eysses, fait de tolérance, de civisme, d'abnégation, tout en le replaçant bien dans le contexte. Dans cet extrait, quatre anciens d’Eysses définissent en quelques mots ce qu’est pour eux, l’esprit d’Eysses. Leurs témoignages sont recueillis par Anna Dupuis-Defendini.
Retranscription :
Jean Moulinard : « Je crois que c’est l’abstraction de l’égoïsme, plus d’égoïsme. »
Joseph Salamero : « C’était me conforter dans la solidarité vis-à-vis de mes camarades. »
Joseph Sanguedolce : « C’est cet esprit qui nous a permis de nous organiser dans le convoi qui nous menait à Dachau, ça nous a empêché de mourir. C’est cette solidarité dans les camps de concentration en Allemagne et les kommandos. »
Aldo Jourdan : « C’est à la fois très simple et c’est un monde, c'est-à-dire c’est le fait que devant les évènements, des gens tout simples peuvent se dépasser et affronter des évènements extraordinaires. »
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Corinne Jaladieu, "Naissance d'une amicale", article non publié.
La préface de Stéphane Fuchs à la première édition du livre sur l’histoire d’Eysses exprime bien le sens profond de cet esprit d’Eysses :
« Certains de ceux qui n’ont pas connu la vie derrière des barreaux pourront penser, en lisant ce livre, que, pour une prison, la vie quotidienne à la Centrale ne paraît pas avoir été bien pénible. Ils s’étonneront peut-être d’y trouver le récit de fêtes, de banquets, de séances instructives et récréatives. Ils seront plus surpris encore d’entendre souvent parler de victoires qui pourront leur sembler démenties par les faits.
Il est pourtant vrai que malgré ses échecs, malgré ses morts, l’histoire d’Eysses a été avant tout celle d’une grande victoire : celle que remportèrent sur eux-mêmes, des hommes d’origine, de formation et de croyance bien différentes et que le sort avait réunis derrière les mêmes murs. Victoires individuelles ou victoires collectives, les unes ne s’expliquent pas sans les autres.
Le grand élan de solidarité humaine et patriotique capable de surmonter les plus dures épreuves et de lutter jusqu’à la mort n’est pas né en un jour. C’est petit à petit qu’il s’est forgé dans le corps, dans l’esprit et surtout dans le cœur des détenus politiques d’Eysses.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est dans une prison derrière des barreaux et des murs, sous la menace des fusils que ces hommes ont découvert, ensemble, le vrai sens profond, humain et vivant des mots « Liberté, Egalité, Fraternité », qui jusque-là, bien souvent, n’avaient été pour eux que des symboles lointains ornant le fronton des édifices publics.
Peut-on s’étonner que les emprisonnés d’Eysses aient rêvé et rêvent encore d’une France et d’un monde qui seraient à l’image du Collectif de la Centrale et où tous les hommes seraient « unis comme à Eysses ? »
Sources : Amicale des anciens d’Eysses, L’insurrection d’Eysses, 19/23 février 1944, une prison dans la Résistance, Paris, Editions sociales, 1962.
Sources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses (dépôt MRN, fonds Eysses) - droits réservés
Allocution de Stéphane Fuchs au cimetière Sainte-Catherine en 1947Sources : FNDIRP - droits réservés
Allocution de Stéphane Fuchs au cimetière Sainte-Catherine en 1947Sources : FNDIRP - droits réservés
Cérémonie au mur des fusillés, fin des années 1950A gauche, Léon Bonnet, président du comité local de libération de Villeneuve et maire de 1944 à 1948. En troisième position, Albert Goudounèche, président du Comité départemental de libération. En arrière plan, Escande, intendant la centrale d’Eysses après 1944.
Sources : archives privées Pierre Sarrodie - droits réservés
Cérémonie au mur des fusillés, fin des années 1950Albert Goudounèche s’entretenant avec le sous-préfet de Villeneuve.
Sources : archives privées Pierre Sarrodie - droits réservés
Dépôt d’une urne contenant des cendres de Dachaudevant le monument des fusillés d’Eysses, 15 juillet 1950.
Sources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses (dépôt MRN, fonds Eysses) - droits réservés
15 juillet 1950, congrès des anciens d’Eysses à VilleneuveSources : Archives départementales de Lot-et-Garonne, 2312W0790 - droits réservés
15 juillet 1950, congrès des anciens d’Eysses à VilleneuveSources : Archives départementales de Lot-et-Garonne, 2312W0790 - droits réservés
15 juillet 1950, congrès des anciens d’Eysses à VilleneuveSources : Archives départementales de Lot-et-Garonne, 2312W0790 - droits réservés
Arrivée du cortège dans la centrale, années 1950.Sources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses (dépôt MRN, fonds Eysses) - droits réservés
Cérémonie à la gare de Penne dans les années 1960Sources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses (dépôt MRN, fonds Eysses) - droits réservés
Cérémonie au cimetière Sainte-Catherine dans les années 1970.Sources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses (dépôt MRN, fonds Eysses) - droits réservés
1973 au mur des fusillésA gauche, avec les lunettes, Victor Michaut
Sources : archives privées Fabrice Bourrée - droits réservés
L’amicale d’Eysses à l’Arc de Triomphe en février 1974Dépôt de gerbe par Marguerite Belloni, veuve d'un ancien d'Eysses-Dachau.
Sources : archives privées Fabrice Bourrée - droits réservés
L’amicale d’Eysses à l’Arc de Triomphe en février 1974Dépôt de gerbe par Marguerite Belloni
Sources : archives privées Fabrice Bourrée - droits réservés
Dévoilement de la plaque de rueSources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses (dépôt MRN, fonds Eysses) - droits réservés
Fin des années 1990Au centre André Lalou, président de l’amicale.
Sources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses (dépôt MRN, fonds Eysses) - droits réservés
Les drapeaux devant le mur des fusillés (février 2002)Sources : Archives privées Fabrice Bourrée - droits réservés
André Lalou, président de l’amicale d’EyssesAndré Lalou saluant un ancien d’Eysses, Ramon Buj (février 2002)
Sources : archives privées Fabrice Bourrée - droits réservés
Février 2002 au cimetière Sainte-CatherineSources : archives privées Fabrice Bourrée - droits réservés
Février 2002 au cimetière Sainte-CatherineRoger Legros portant le drapeau de l’amicale des anciens d’Eysses
Sources : archives privées Fabrice Bourrée - droits réservés
Jean Matifas lors des cérémonies de 2010.Sources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses - droits réservés
2010, dépôt de gerbe au mur des fusillés.Face au mur, Roger Gasparetto et Marcel Benvenutti. Jacques Chantre porte le drapeau des anciens d’Eysses.
Sources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses - droits réservés
Jacques Chantre et le drapeau des anciens d’EyssesSources : Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses - droits réservés
Place de la Révolution à Villeneuve en 2010Sources : archives privées Pierre Sarrodie - droits réservés
Stèle de l’Hôtel de ville de Villeneuve en 2010Sources : archives privées Pierre Sarrodie - droits réservés
Stèle de l’Hôtel de ville de Villeneuve en 2010Sources : archives privées Pierre Sarrodie - droits réservés
En 2011 au cimetière Sainte-CatherineSources : archives privées Pierre Sarrodie - droits réservés
Le drapeau des anciens d’Eysses devant le monument aux mortsSources : archives privées Pierre Sarrodie - droits réservés