Genre : Image
Type : Plan
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Lieu : France - Ile-de-France - Paris
Le poste de commandement de Rol-Tanguy se situe, pendant l’insurrection, sous le lion de Belfort, place Denfert-Rochereau. C’est un abri à vingt- six mètres de profondeur que la défense passive a organisé en 1939. Il communique par des galeries souterraines avec la gare de Sceaux et les catacombes, et dispose d’un réseau téléphonique relié à tous les postes du service des eaux et des égouts. Ce PC est inconnu des Allemands.
Le 19 août, dans l’après midi, le poste de commandement du chef des FFI d'Ile-de-France est transféré de la rue de Meaux, dans le 19e arrondissement, au 9 rue Schoelcher (14e arrondissement), dans un immeuble du Service des eaux et des égouts de la Ville de Paris. Le lendemain, le PC s'installe dans les sous-sols de la place Denfert-Rochereau. Le déménagement se fait depuis la cour de l'immeuble, par les souterrains du Service des eaux, jusqu'au vaste local très bien aménagé initialmeent poiur abriter des services officiels en cas de bombardement. Une centaine de marches permettent de gagner l'extérieur. Un central téléphonique assure une liaison permanente avec les postes de défense passive, le service des eaux, le métro, la préfecture de police. Les agents de liaison, eux, se présentent de l'autre côté de la place, à la gare de Sceaux, pour éviter une agitation suspecte autour de l'entrée du PC.
Citons le témoignage du colonel Villate : "Le PC fonctionne normalement comme un véritable organe de commandement. On vit dans un abri souterrain. Plueiuers fois par jour, le colonel et ses adjoints sortent, accomplissent des missions de liaison dans les différents quartiers de Paris, aux Préfectures, rue Guénégaud au PC du département de la Seine, aux organes de la résistance des arrondissements ou de quartiers. Il n'arrive qu'il ne reste qu'un ou deux officiers à Denfert. Une liaison téléphonique directe avec la Préfecture de police permet de recevoir de nombreux messages par lesquels elle transmet les renseignements reçus des commissariats de police, ou de sources très nombreuses qui, ne sachant à qui s'adresser, se tournent vers la Préfecture, qui paraît le symbole de la Résistance. Ces renseignements souvent exagérés sont contrôlés par le PC, confirmés ou non par ses correspondants des eaux ou du métro, ce qui fait que le PC de Denfert est toujours au courant de la situation réelle de la bataille, et peut prendre à bon escient les mesures qui s'imposent. On peut estimer que, pendant la période où le PC est à Denfert, il reçoit 285 communications de la Préfecture de police, ce qui représente une cinquantaine de communications par jour."
Henri Rol-Tanguy et Roger Bourderon, Libération de Paris. Les cent documents, Hachette, 1994.
Robert Villate, La bataille de Paris (19-25 août 1944) vue du PC Ile-de-France, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 8e Année, n°30 (Avril 1958), pp. 58-78.