Contexte historique

Charles Couderc est né le 28 septembre 1895 à Montfaucon-du-Lot (Lot). Il exerce la profession de conseiller juridique à Paris puis à Forges-les-Bains (Seine-et-Oise).
Il entre au service de l'aviation le 18 juin 1917 et est affecté à l'école d'aviation militaire de Chartres un mois plus tard. Le 31 mai 1918, il est cité à l'ordre de l'Armée avec le motif suivant : "Sergent au 17e régiment d'infanterie, pilote de l'escadrille. Pilote d'un courage et d'un sang froid admirables, toujours volontaire dans les patrouilles. A abattu un Drachen ennemi". A la fin de la guerre, il est placé dans la réserve de l'armée de l'Air où il est promu sous-lieutenant.

Résistant dès 1940, il rejoint dans le courant de l'année 1942 le mouvement Vengeance. En décembre 1942, il reçoit pour mission de fonder les corps-francs Vengeance de Seine-et-Oise Sud dont il prend la direction sous le pseudonyme d'"Alain". Au début de 1943, ceux-ci comprennent des compagnies à Sainte-Geneviève-des-Bois, Monthléry et Corbeil, et des groupes à Montfort-l'Amaury, Saint-Cyr-l'Ecole, Versailles et Saint-Germain-en-Laye.
Le 1er juillet 1943, Couderc est nommé responsable du BOA pour la Seine-et-Oise Sud et adjoint au chef départemental des Corps francs Vengeance, le chef d'escadron Pillot de Coligny. Recherché en novembre 1943, il échappe à l'arrestation grâce à l'esprit d'équipe qui anime ses cadres qui s'alertent les uns les autres, et conserve ainsi son commandement sur ce secteur. Le 1er décembre 1943, il est promu au grade de commandant avec la responsabilité des corps francs Vengeance de Seine-et-Oise.
Mis en contact grâce à Marcel Bluteau avec Robert Benoist, officier du SOE, il organise un plan d'approvisionnement en matériel (cinq parachutages en mai et juin 1944). Malgré la forte expédition punitive dont son secteur est frappé entre le 19 et le 22 juin 1944, il conserve tous ses groupes de choc en place jusqu'à la Libération.
En août 1944, Rol-Tanguy le nomme commandant FFI du secteur de Dourdan. Ce secteur comprend les cantons d'Arpajon (Vengeance), Limours (Vengeance), Dourdan (Vengeance, Libération-Nord, FN, FTP), Etampes (Vengeance et Libération-Nord), Rambouillet (Vengeance, Libération-Nord et FTP), et celui de Montfort-l'Amaury (Vengeance, Libération-Nord et OCM). Il établit son PC à Saint-Arnoult-en-Yvelines.
Le contact est établi avec des éléments de reconnaissance américaine le 16 août au sud d'Ecrosne. Couderc met ses troupes à la disposition du capitaine Schmitt, commandant ce groupe de reconnaissance. Le 19, Rambouillet est libéré. Couderc s'installe à la sous-préfecture où il reçoit Maurice Schumann et Jean Marin le soir-même.

A la Libération, Charles Couderc constitue le bataillon FFI 105/22 à Rambouillet et en garde le commandement jusqu'au 1er octobre 1944. Il participe également à la constitution des comités locaux de libération des cantons de Limours et Dourdan et est nommé représentant du mouvement Ceux de la Libération-Vengeance au sein du Comité départemental de Libération de Seine-et-Oise.

Il a été homologué au grade de chef de mission de 2ème classe (commandant) en janvier 1949 pour son activité au sein du réseau Action Vengeance.

Charles Couderc est décédé le 2 août 1952 à Laruns (Pyrénées-Atlantique).

Décorations :
Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations, Médaille militaire, Médaille de la Résistance , King's Medal for courage in the cause of freedom.

Composition du Comité départemental de libération de Seine-et-Oise