Légende :
Michel Vandel, représentant de l'Union des syndicats au Comité départemental de libération de Seine-et-Oise, pronconçant un discours devant la mairie de Versailles fin 1944.
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Collection Michel Vandel Droits réservés
Détails techniques :
Photographie analogique noir-et-blanc
Date document : Fin 1944
Lieu : France - Ile-de-France - Yvelines - Versailles
Michel Vandel est né le 25 avril 1914 à Paris. Fils d'un peintre, il obtient son certificat d'études en juin 1925 et commence immédiatement son apprentissage dans la maroquinerie. Il est très tôt mêlé aux activités des Jeunesses communistes dans les quartiers populaires de Belleville-Ménimontant. Il effectue son service militaire en 1934 au 1er régiment de Zouaves à Casablanca (Maroc). Il participe avec les Jeunesses communistes à la manifestation du 12 février 1934 place de la République à Paris.
Elu délégué pour conduire la grève à la maroquinerie Lehmann en 1936, il reste délégué du personnel et prend des responsabilités au syndicat parisien CGT des maroquiniers. Cette même année, il est membre de la Commission administrative de la Fédération nationale des Cuirs et Peaux et membre de la Commission exécutive de l'Union des syndicats de la région parisienne comprenant les départements de la Seine et de la Seine-et-Oise. Il adhère au Parti communiste en novembre 1936.
Mobilisé le 28 août 1939 au 54e Bataillon de mitrailleurs motorisés, il combat à la frontière belge en mai 1940. Il est démobilisé en Dordogne le 2 août 1940 puis rentre à Paris. Deux jours plus tard, il reprend contact avec des militants de la maroquinerie. Dès la fin du mois d'août, des relations se nouent avec des militants syndicalistes pour organiser un mouvement syndical clandestin sous forme de comités populaires. Fin septembre, Michel Vandel devient permanent dans l'appareil clandestin. Ses responsabilités s'étendent aux cuirs et peaux, à la tannerie, la sellerie, la maroquinerie et la chaussure. Il est également chargé de la liaison entre les comités populaires et les groupes de l'Organisation spéciale.
Au début de l'année 1942, il prend la direction de l'interbranche n°6 (cuirs et peaux, habillement, textile) puis devient membre avec Maurice Sentuc et Raymond Barbet d'un des deux triangles de direction de l'Union syndicale de la région parisienne, dont André Tollet assure la direction d'ensemble. En même temps, il participe à la direction nationale clandestine des Cuirs et Peaux. Il est chargé de coordonner les actions et collectes dans les différentes professions en vue de secourir les emprisonnés, les clandestins et leurs familles. Mais surtout, il organise dans les branches où s'exerce son action, le freinage de la production soit en donnant des instructions pour l'exécution de sabotages, soit en fomentant des grèves.
En avril 1944, Michel Vandel est nommé membre du comité départemental de Libération (CDL) de Seine-et-Oise comme représentant de l'Union des Syndicats et participe à sa première réunion tenue au Raincy (maintenant Seine-Saint-Denis). Le 14 juillet 1944, il dirige une manifestation entre Suresnes et la mairie de Puteaux. Il prend part à l'élaboration de l'appel à la grève insurrectionnelle, à la direction de la grève des cheminots du 10 août 1944 et à celle des PTT. C’est à Paris qu’il prend part aux combats de la Libération, responsable du quartier de la Bourse du travail, rue du Château d’eau en liaison avec un bataillon de francs tireurs et partisans chargé des Halles. Vandel ne se rendit donc à Versailles (Seine-et-Oise devenue Yvelines) qu’après la libération de la ville par les troupes alliées pour installer le CDL, présidé par Serge Lefranc, à la préfecture vers le 26 août 1944. Il en fut le vice-président chargé de la commission des affaires sociales.
Devenu à la Libération, secrétaire de l'Union des syndicats CGT de la région parisienne, il exerce cette fonction jusqu'en 1948. Elu en octobre 1945 conseiller général du canton de Maisons-Laffitte jusqu'en 1951, il préside la Commission des travaux du Conseil général. En 1946, Michel Vandel devient le premier secrétaire de la Fédération de Seine-et-Oise du Parti communiste nouvellement créée. En avril 1950, il entre au Comité central du Parti communiste comme suppléant, devient titulaire en juillet 1956 et quitte ce comité en mai 1964 pour siéger à la Commission centrale de contrôle financier jusqu'en 1976. Entre 1967 et 1979, il est conseiller général du canton d'Argenteuil-centre dans le premier Conseil général du Val d'Oise issu de la création des nouveaux départements formant l'ancienne Seine-et-Oise. Il est vice-président de ce Conseil général de 1976 à 1979.
Décorations :
Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 1939-1940, Médaille de la Résistance, Croix du Combattant.
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources et bibliographie :
Archives Michel Vandel (Allocutions de Robert Hue et Henri Krasucki lors de la remise de la Légion d'Honneur à Michel Vandel le 5 mars 1999, cartes et documents relatifs à ses activités syndicales et résistantes).
Nadia Ténine Michel, "Michel Vandel" in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.
Entretien de l'auteur avec Michel Vandel le 4 février 1998.
ONAC de Versailles, dossier de CVR de Michel Vandel.