Genre : Film
Type : Film
Source : © National Archives and Records Administration, Washington Libre de droits
Détails techniques :
Séquence en noir-et-blanc extraite de Liberation of Paris- Paris 44 - US Army The Big Picture World War II
Durée : 30 secondes
Date document : 24 août 1944
Lieu : France - Ile-de-France - Hauts-de-Seine - Antony
Durant l'attaque sur Fresnes, un char du 3/501 passe devant les établissements A. Cousty - Bois et charbons - situés au 174 ter avenue d'Orléans à Antony.
Le 24 août 1944, la 2e Division blindée du général Leclerc est aux portes de Paris mais se heurte au sud à des défenses allemandes bien décidées à lui barrer le passage. Sur la Nationale 20, à Antony, les éléments de tête du G.T.V (colonel Billotte) sont arrêtés dans leur irrésistible élan. Un canon de 88 tient le carrefour de la Croix de Berny, d'autres tirent depuis la prison de Fresnes à quelques centaines de mètre de là. Impossible de passer sous le feu ! Il va falloir réduire l'obstacle. Le commandant Joseph Putz donne ses ordres.
Devant la mairie, trois soldats allemands se sont cachés derrière des buttes de terre qui recouvrent d'anciennes glacières. Trois "Leclerc" arrivent, accompagnés de FFI locaux. Le sapeur Dubouloz monte sur l'une des buttes mais est grièvement blessé par le lieutenant allemand Alspeter qui sera aussitôt abattu. Dubouloz est amené à l'école des filles, une balle dans l'épaule, une dans l'aine, la troisième a été amortie par son portefeuille. Il sera transporté à l'hôpital de campagne de Longjumeau où il décèdera rapidement.
Le capitaine de Witasse envoie la section du sous-lieutenant Jean Lacoste (501e RCC/2e Cie/2e section) qui emprunte la rue A. Mounié à gauche puis prend la rue Velpeau pour se retrouver à portée de tir du 88 de la Croix de Berny. Le tireur du char Friedland, Branko Okretic, se montre plus rapide que les servants allemands et son obus de 75 fait voler en éclats l'antichar, un tracteur, un dépôt de munitions et tue quinze soldats. La Prison est attaquée au nord par la section du sous-lieutenant Albert Benard (501e RCC/3e Cie/1ère section). Le char "Montfaucon" détruit un blockhaus route de l'Haÿ les Roses. A l'est, elle est atatquée par l'infanterie du capitaine Emmanuel Dupont (3ème RMT/11e Cie) appuyée par les chars de l'aspirant Marcel Christen (501e RCC/3e Cie/3e section). Mais sur la route de Choisy qui longe le mur d'enceinte de l'édifice, la défense allemande est trop coriace. Le sous-lieutenant Jacques Herry (501e RCC/3e Cie/2e section) reçoit l'ordre de contourner et de revenir l'attaquer par le sud. Les chars "La Marne", "Uskub" et "Douaumont" rejoignent la Mairie de Fresnes et empruntent l'avenue de la République au bout de laquelle on distingue les bâtiments. Il est 19h00. Le guide local, aux dires des survivants, a un peu trop fêté la prochaine libération. Il est très confiant. Derrière son canon de 88, le soldat Willy Wagenknecht est à l'affût. Il aperçoit le "La Marne" s'approcher. Il tire et le perfore d'un coup au but. Le guide n'imaginait pas qu'un canon de 88 pouvait pivoter sur place et prendre l'avenue de la République en enfilade… Le sous-lieutenant Jacques Herry, les chasseurs Christian Dorff et Pierre Sarre sont grièvement brûlés, le chasseur Georges Landrieux est tué net, le chasseur Geoffroy de la Roche a les deux jambes coupées et décèdera dans l'ambulance qui le conduit à l'hôpital.
Le "Notre Dame de Lorette", de la section Christen, parvient enfin à détruire le canon mais bascule dans la Bièvre qui coule le long de la route de Choisy. La voie est libre. Les chars et les fantassins se précipitent dans la Prison où ils réduisent enfin la garnison. A 20h00, la section Montoya (3e RMT/9e Cie/1ère section) arrive du carrefour de la Croix de Berny et peut faire la jonction avec la section Christen. Le nid de résistance de la Prison de Fresnes est tombé.
La route de Paris est ouverte… Le général Leclerc interpelle le capitaine Dronne et lui donne l'ordre de prendre quelques hommes et de filer à l'Hôtel de Ville. Il est tard, le gros de la Division se mettra en route demain matin.
Gilles Primout, site internet Libération de Paris