Légende :
Le Comité local de libération de Versailles accueille les soldats de la 2e DB
Genre : Film
Type : Film amateur
Source : © Archives municipales de Versailles Droits réservés
Détails techniques :
Film amateur en noir et blanc réalisé par M. Quero
Durée : 00:10:08s
Date document : 25 et 26 août 1944
Lieu : France - Ile-de-France - Yvelines - Versailles
00:00:01s - Jeeps et véhicules militaires dans les rues de Versailles
00:00:50 s - Véhicules militaires de la 2e DB, avenue de Paris, face au château
00:01:05s - La population versaillaise se rassemble devant l'Hôtel de Ville
00:01:23s - Armés d'une mitrailleuse et cachés derrière des bottes de pailles, deux FFI restent aux aguets
00:01:30s - Arrestation de collaborateurs et collaboratrices
00:02:00 - Les responsables FFI attendent les soldats de Leclerc dans la cour de l'Hôtel de Ville
00:03:08s - Le Comité local de libération de Versailles attend sur le perron de l'Hôtel de Ville.
De gauche à droite, René Heidet, René Berthouin, Marie-Magdeleine Bourdet.
00:03:50 s - arrivée en jeep du colonel Rémy, commandant le 1er Régiment de marche de spahis marocains (1er RMSM) de la 2e DB, qui est acceuilli sur le perron par René Berthouin et Mme Bourdet.
00:04:30s - Foule amassée devant les grilles de l'Hôtel de Ville
00:05:16s - Hommes, femmes et enfants montent sur les véhicules alliés et parcourent l'avenue de Paris
00:06:06s - Le 26 août 1944, rassemblement au monument aux morts de Versailles
00:06:57s - Pierre Commin salue Emile Labeyrie *
00:07:24s : dépôt de gerbe par Pierre Commin puis par Emile Labeyrie
* Le soir même du 25 août, à 18h45, un Conseil municipal provisoire tenait sa premiè séance officielle à la mairie de Versailles avec, pour président et nouveau mairie, Emile Labeyrie, ancien directeur de la Banque de France. Dans ce conseil, dont la formation était illégale puisque M. Labeyrie, déjà maire d'une commune des Landes, n'avait pas été élu régulièrement, on retrouve la plupart des membres de la liste présentée par le Comité local de Libération. Ce n'est que le 18 mai 1945 que M. Labeyrie, à l'issue d'élections municipales régulières, sera confirmé à son poste.
Fabrice Bourrée
Au soir du 24 août, les Allemands quittent Versailles. Le lendemain matin, le Comité local de Libération s'installe à la mairie. La foule enthousiaste remplit peu à peu la place de la Mairie où le bruit se répand que les libérateurs sont aux portes de Versailles. Dans les rues de Versailles, la chasse aux collaborateurs commence. La foule se presse sur l'avenue de Paris. A 10h30, la place de la Mairie est noire de monde et tous les regards se tournent vers l'avenue Thiers d'où devraient arriver les troupes alliées.
A l'aube de ce 25 août, l'avant-garde du Groupement tactique du colonel Rémy reprend sa progression. Le chef d'escadron Morel-Deville pousse la reconnaissance sur Trappes et Saint-Cyr (Lieutenant Oddo), sur Satory (capitaine Martin) et Buc (lieutenant de Goasguen). Face à l'absence de réaction ennemie, l'ordre est donné aussitôt d'atteindre Versailles au plus vite. A 9h30, les éléments de reconnaissance Oddo et Martin, cette dernière renforcée par Goasguen, entrent dans Versailles et se rassemblent sur la Place d'Armes où elles sont accueillies par l'enthousiasme de la foule.
Le gros de l'avant-garde et le colonel Rémy les rejoignent quelques temps après. Le commandant Morel-Deville installe son PC dans la cour du château pendant le colonel Rémy se rend à l'Hôtel de Ville où il est accueilli par le Comité local de libération de Versailles. Des ordres sont immédiatement donnés en vue d'atteindre l'objectif final du GTR : Longchamps. Oddo prend la direction de Ville d'Avray et Saint-Cloud ; Martin part vers Sèvres. Les deux reconssainces doivent se rejoindre au pont de Saint-Cloud. A 12h30, le GTR est installé au champ de course de Longchamps et des patrouilles sont organisées pour nettoyer le bois de Boulogne, Neuilly et les quartiers avoisinnants. Le 22 juillet 1945, le colonel Rémy écrit : "En deux jours d'efforts et de durs combats, un détachement léger de Fusiliers marins, de Fantassis du Tchad et de Spahis a su rompre la résistance d'un ennemi bien armé et aguerri. Il a eu la joie d'enter le premier dans Versailles intacte. L'accueil que les autorités et les habitants lui ont offert l'a payé largement de ses peines et de ses fatigues. Il lui a permis d'accepter plus facilement les deuils qu'il laissait derrière lui".
Le 26 août, une cérémonie a lieu au monument aux morts de Versailles. "Le matin, hommage au monument aux morts. On a appris la capitulation des Allemands de Paris. Des éléments de la division Leclerc continuent à traverser Versailles. A 10h30, devant le monument gardé par les gendarmes, les agents, des pompiers, les FFI, on fait défiler 200 prisonniers allemands. A 11h, dépôt de gerbes au monument, minute de silence, Marseillaise." (extrait de Geores Mathieu, Journal de la libération de Versailles, L'Harmattan, 2011).
Auteur : Fabrice Bourrée
Sources :
Colonel Rémy, "Relation des opérations des 23 et 24 août 1944 ayant abouti à la libération de Versailles", 22 juillet 1945 (Archives départementales des Yvelines, 1 W 417).
Marcel Petit, Histoire de l'occupation et de la libération de Versailles, Corbeil, Editions de l'Avenir, 1946.
Georges Mathieu, La Sorbonne en guerre (1940-1944) suivi de Journal de la libération de Versailles, L'Harmattan, 2011