Né le 1er mars 1895 au château de Licerasse à Saint-Etienne de Baïgorry (Pyrénées-Atlantiques), Jules Minjonnet est étudiant à Toulouse en 1913-1914. Le 22 août 1914, il contracte un engagement pour la durée de la guerre, au 10e Régiment de Hussards. Le 27 septembre 1915, il est nommé maréchal des logis puis le 4 mars 1917, sous-lieutenant de Cavalerie à titre temporaire. Le 5 mai 1917, il est blessé à la main droite et il a le tympan droit perforé par un éclat d’obus à Cerny (Aisne). Sur sa demande, le 4 septembre 1917, il est détaché au 137e régiment d’infanterie. Le 1er février 1918, il est nommé sous-lieutenant à titre définitif. Du 27 mai 1918 au 15 décembre 1918, on le retrouve prisonnier en Allemagne. Le 1er mars 1919, il devient Officier au 9e bataillon du 18e régiment d’infanterie. Il est promu lieutenant le 4 avril 1919. Le 4 octobre 1919, il est affecté à nouveau au 10e Hussards. Du 9 avril 1921 au 14 mai 1921, il rejoint le 3e Dragons.
Du 14 mai 1921 au 13 mai 1924, il prend un congé sans solde. Il est promu lieutenant à titre définitif le 4 mars 1922. Le 14 mai 1924, il est affecté au 20e Dragons puis le 11 octobre 1924 au 2e Hussards. Le 31 mars 1933, sur sa demande, il rejoint Taroudant au Maroc et le 7e Escadron d’automitrailleuses de combat. Il participe comme Chef de Peloton aux campagnes du Maroc, d’Algérie et de Tunisie. Le 7e Escadron d’A.M.C. devient le 1er escadron du 1er R.C.A. Le 25 décembre 1935, au 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique, il est promu capitaine et prend le commandement en juillet 1939 du 3e Escadron de chars Hotchkiss modèle 39.
Le 25 septembre 1942, il est promu chef d’escadron. Le 25 octobre 1942, il est affecté au 4e régiment Spahis Marocains. Le 6 février 1943, le lieutenant-colonel de Langlade, qui l’apprécie pour l’avoir eu directement sous ses ordres au 1er R.C.A., le fait affecter au 12e Groupement Autonome de Chasseurs d’Afrique, alors en cours de transfert du Sénégal à Rio-Salado en Algérie. Le chef d’escadron Minjonnet occupe alors le poste de capitaine adjoint. Quelques jours plus tard, le 15 février 1943, le 12e G.A.C.A. devient le 12e Régiment de Chasseurs d’Afrique.
Le 1er septembre 1943, avec le nouvel ordre de bataille du 12e R.C.A. maintenant cantonné en forêt de Témara au Maroc, il devient commandant en second du régiment. Celui-ci a maintenant intégré la 2e DB du Général Leclerc. Le 16 mai 1944, alors que la 2e DB a rejoint l’Angleterre, le Colonel de Langlade lui cède le commandement du régiment. Nouveau chef de corps du régiment, il reçoit l’Étendard du 12e RCA des mains du Général Koenig, à Dalton Hall, le 3 juillet 1944.
Le 1er Août 1944, il débarque en France avec la 2e DB et participe à toute la campagne de Normandie, à la Libération de Paris, à la campagne de Lorraine et d’Alsace, cumulant le 10 août, le commandement du 12e RCA avec celui d’un des deux sous-groupements du Groupement Tactique Langlade.
Le 25 septembre 1944, Alors que le 12e RCA. est en Moselle, il est promu lieutenant-colonel. Le 1er février 1946, Il demande à bénéficier de la loi de dégagement des cadres. Il est alors promu colonel de réserve. Le 1er mars, dans la cour d’Honneur de la caserne de la Vénérie à Rambouillet où se trouve alors le 12e RCA, sous une violente tempête de neige, le colonel Minjonnet fait ses adieux aux Armes. Il embrasse l’Etendard et évoque le souvenir des morts du régiment. Il se retire à Saint-Etienne de Baïgorry, son village natal, et il en devient le Maire quelques années plus tard. Il se consacre alors pendant 25 ans à la gestion de sa commune, créé une station d'insémination du bétail et fait classer "appelation controlée" le vin d'Irouleguy en développant une coopérative.
Il décède le 16 juin 1988 à l’âge de 93 ans à Ispoure (Pyrénées-Atlantiques).
