Légende :
Villa militaire de Saint-Martin-en-Vercors, dite "Villa Bellon", tenant lieu de PC militaire, où fut préparé l'ordre de dispersion entre le mois de juin et le 23 juillet 1944
Genre : Image
Type : Photographie
Source : © Cliché Guy Giraud Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 2013
Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Saint-Martin-en-Vercors
Initialement abrité, comme le PC civil, à l’hôtel Breyton sur la place du village de Saint-Martin-en-Vercors, le PC militaire du Vercors, sous les ordres du chef d’Escadrons Hervieux , s’installe ensuite à la Villa Bellon, à la sortie sud du village.
Selon l’exposition virtuelle "La Résistance en Drôme-Vercors", la villa modeste comprenait des bureaux au rez-de-chaussée, l’étage servant au logement des officiers. L’historien Marc Ferro, alors engagé au PC, après ses études de géographie, témoigne de l’exiguïté des lieux, sa table de travail pour tenir les cartes à jour étant constituée d’une planche posée sur une baignoire dans laquelle il s’asseyait.
C’est à la villa Bellon que fut élaboré l’ordre de dispersion et d’où il fut diffusé.
La villa fut épargnée par les Allemands. Elle est toujours habitée.
Auteur : Philippe Huet
Sources :
Marc Ferro, Mes histoires parallèles, Paris, Editions Carnets Nord, 2011.
Le 21 juillet 1944 au soir, l’ennemi encercle le Vercors et développe son attaque du massif sur quatre fronts, au nord-est par Saint-Nizier, à l’est par les Pas du Trièves, au sud par le Diois, enfin, au cœur même du massif, par une opération aéroportée sur Vassieux.
Par ailleurs, les Alliés ne répondent plus aux demandes du maquis – « Ils n’ont plus besoin de nous », notera François Huet, Hervieux, qui, dans le message qu’il leur adressera, exprimera « l’amertume d’avoir été abandonnés au moment du combat ». Dans ce contexte, il réunit dans la soirée au PC militaire Eugène Chavant, Clément, chef civil ; le commandant Bousquet, son adjoint militaire ; le capitaine Tanant, son chef d’état-major ; ainsi que le colonel Zeller, nommé chef des Régions R1/R2 par le COMAC en avril 1944, et le major Cammaerts, officier du SOE, qui seconde Zeller.
Face à la situation, quelle décision prendre ?
- Poursuivre le combat jusqu’à épuisement ?
- Tenter une percée en masse vers le sud pour rejoindre le Diois ?
- Se disperser sur le plateau, c’est-à-dire « maquiser au maquis » en retournant dans les lieux abrités et laisser passer l’orage pour reprendre le combat ensuite.
Les deux premières solutions sont écartées après un vif débat. La première parce qu’elle ne peut qu’engendrer des pertes et destructions très lourdes, et sans issue sans aide extérieure. La seconde car il est impossible, vu l’absence de moyens de liaison, de rassembler rapidement tout le monde et qu’ensuite plonger dans l’inconnu du sud, où l’on sait que les Allemands attaquent, est une aventure.
In fine, la troisième solution, le repli sur les zones boisées du masif, est adoptée à l’unanimité.
Visualiser le cadre géographique de la dispersion en 3 D :
1- Installer Google Earth, en téléchargeant le lien ici
2- Cliquer sur "Visualiser le cadre géographique de la dispersion"
3- Un fichier se télécharge au bas de l'écran
4 - Cliquer sur le fichier pour l'ouvrir
5- Naviguer sur les lieux, notamment à l'aide du pictogramme , zoomer, dézoomer, etc.
Auteur : Philippe Huet
Cartographie 3 D interactive : Thierry Bontems
Sources :
Paul Dreyfus, Vercors Citadelle de Liberté, Sayat, Editions de Borée, 2005.
Marc Ferro, Mes histoires parallèles, Paris, Editions Carnets Nord, 2011.
Pierre Tanant, Vercors Haut lieu de France, Le-Raincy, Editions la Thébaïde, 2014.