Légende :
Note du colonel Rol-Tanguy, commandant les FFI d'Ile-de-France, à son chef d'état-major, Roger Cocteau-Gallois relative au brassard des FFI.
Au verso : note de l'état-major régional FFI de la sous-région P2, 4 août 1944, reprenant les directives de Rol-Tanguy (© Collection Jean-Louis Rolland, droits réservés)
Genre : Image
Type : Note de service
Source : © Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne Droits réservés
Détails techniques :
Note dactylographiée
Date document : 27 juillet 1944
Lieu : France - Ile-de-France
Datée du 27 juillet 1944, cette note du colonel Rol-Tanguy, commandant les FFI d'Ile-de-France, à son chef d'état-major, Roger Cocteau-Gallois, donne la description du brassard officiel FFI, "le seul réglementaire pour tous nos combattants et officiers, de quelque mouvement auquel ils appartiennent".
Selon cette note, le brassard doit être du "format du brassard défense passive" avec une bande tricolore de 20 x 10 cm et les lettres FFI en noir sur la partie blanche de cette bande. Outre ces spécifications techniques, la note précise que le port de l'insigne du mouvement est autorisé en plus du port du brassard officiel.
Il est à souligner que ce brassard préconisé par Rol-Tanguy reprend les mêmes caractéristiques que celui recommandé par le COMAC le 10 juillet 1944.
Dans son ordre général du 20 août 1944, Rol-Tanguy rappelle les consignes sur le brassard : "Quels que soient les événements y compris armistice ou trêve momentanée, les FFI ne doivent arborer qu'un seul insigne : brassard officiel tricolore timbré sur le blanc des lettres FFI et qu'un seul fanion, qu'un seul drapeau le drapeau français. Le drapeau blanc est arboré par les troupes qui se rendent."
Ce brassard officiel des FFI d'Ile-de-France n'a semble t'il jamais été porté par le colonel Rol-Tanguy lui-même, ou du moins, il ne figure sur aucune des photographies connues du colonel Rol. On le retrouve en revanche porté par Robert Réa, adjoint au chef du 2e bureau de l'état-major régional FFI d'Ile-de-France.
Fabrice Bourrée
Sources :
Henri Rol-Tanguy et Roger Bourderon, Libération de Paris. Les cent documents, Hachette, 1994.
Au printemps 1944, suite à une restructuration dont les raisons ne sont pas connues, la région P disparaît. La région P1 (Paris, Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise) est désormais la structure FFI de l'Ile-de-France. Le 1er juin, les responsables militaires de P1, élisent à l'unanimité Henri Tanguy (Rol) chef régional. La décision est ratifiée par le COMAC le 5 juin. Dès sa désignation, Rol affiche sa volonté d'avoir un commandement FFI autonome et efficace. Dans son premier ordre général (1er juin), il s'inscrit dans le cadre des exigences de la guérilla et dans une logique militaire visant à doter l'État-major régional (EMR) des moyens de diriger effectivement les FFI.
Après la désignation du chef régional, tout reste à faire pour organiser les FFI de la région. Les problèmes sont multiples, car rien n'est simple dans la dialectique complexe entre solidarité de combat, rivalités et désaccords qui marquent les rapports entre groupes résistants. Définitivement constitué courant juin, l'état-major régional de P1 compte de nombreux officiers : le capitaine de réserve Cocteau (Gallois), chef d'état-major, a pour adjoint le lieutenant-colonel d'infanterie Villate (Rethal) ; l'adjudant de réserve Van der Meersch (Delalande) est chef du 1er bureau (effectifs), le lieutenant de chasseurs de réserve Kergall (Larcouest) du 2e (renseignement) ; l'ingénieur du métro, capitaine d'artillerie de réserve, Réa (commandant Robert Pierre), est son adjoint ; le lieutenant-colonel d'artillerie Avia (Canon), ancien élève de l'École polytechnique, est chef du 3e bureau (opérations) et a pour adjoints le capitaine du génie de réserve Trutié de Varreux (Brécy) et le capitaine de réserve Scarpazza (Fabrice) ; l'ingénieur mécanicien auxiliaire de la marine Pornot (Leparc), est chef du 4e bureau (services).
Roger Bourderon, "L'état-major régional FFI de la région parisienne de sa création à la percée d'Avranches (février-juillet 1944)" in Le Patriote Résistant, mai 2009