Genre : Image
Type : Stèle
Source : © Mémoire et Résistance dans le Gard Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur
Date document : 2016
Lieu : France - Occitanie (Languedoc-Roussillon) - Gard - Tornac
La stèle rend également hommage aux résistants de Tornac morts pour la France.
Le nom de Cristino GARCIA est gravé sur la plaque, républicain espagnol à la pointe du combat antifasciste sur le sol français, commandant de IIIe division Gard-Lozère-Ardèche, il fut un des organisateurs de la libération des prisonniers politiques de la prison de Nîmes en février 1944. Il mit en œuvre une stratégie de guérilla pour stopper l'ennemi dans sa retraite et conçut la stratégie de la bataille de la Madeleine. Arrêté en octobre 1945 à Madrid, il fut fusillé le 21 février 1946.
Y figure également le nom de Jean Vigne, fusillé à la centrale d'Eysses le 23 février 1944.
Fabrice Bourrée et Mémoire et Résistance dans le Gard
Après le débarquement des forces alliées en Provence le 15 août 1944, tous les résistants de la région étaient mobilisés pour tenter d'arrêter ou de retarder les colonnes allemandes en retraite. Une formation motorisée, de près de 2000 hommes, partie de Toulouse le 20 août pour rejoindre la vallée du Rhône fut attaquée à Albi le 22 et le 23, repoussée à Ganges le 24 et le matin du 25 elle fut sérieusement harcelée à Saint Hippolyte-du-Fort par le maquis Aigoual-Cévennes. Un tiers de la colonne (environ 800 hommes) voulant éviter le combat se dirigea vers Alès, ville libérée depuis le 21 août.
Collines et rochers dessinent un vaste arc de cercle dominé par le château de Tornac et le remblai du chemin de fer, seule issue vers la vallée du Gardon un lieu idéal pour bloquer l'ennemi, d'où la décision d'établir à cet endroit un barrage et de monter une embuscade en mettant en œuvre des leurres et des subterfuges destinés à laisser croire aux Allemands la présence d'un grand nombre de combattants. Ce furent 32 guérilleros, issus des brigades du Gard et de la Lozère, commandés par Gabriel PEREZ et Miguel ARCAS "commandant Victor" et un groupe de FTP dirigé par Émile CAPION "capitaine Carlo" qui réussirent à arrêter la colonne ennemie le temps nécessaire à l'arrivée de renforts terrestres, CFL et gendarmes ralliés au maquis Aigoual-Cévennes.
Enfin le renfort aérien décidé par la mission militaire interalliée "mission Isotrope" amena le commandant allemand à la reddition : près de 500 prisonniers allemands (dont 170 blessés). Le lieutenant-général et un autre officier se suicidèrent. Tous les guérilleros qui prirent part à la bataille furent décorés de la croix de guerre avec étoile d'argent.
Mémoire et Résistance dans le Gard