Proposition de P. Brossolette pour la Médaille de la Résistance

Légende :

Proposition de Pierre Brossolette, membre de la Commission d'attribution de la Médaille de la Résistance, pour attribution de cette décoration à un évadé de France ayant rejoint Londres

Genre : Image

Type : Manuscrit

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Feuillet manuscrit, 1 page recto.

Date document : sans date [vers 1943-1944]

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

Sur ce feuillet manuscrit, Pierre Brossolette a rédigé un mémoire de proposition pour l'attribution de la Médaille de la Résistance à un évadé de France en vue de la séance de la commission d'attribution de la Médaille "du 17" (le mois et l'année ne sont pas précisés). 
Voici le texte de ce mémoire, dont le nom de l'éventuel récipiendaire a été rayé : "Evadé de France, arrivé en Algérie. A fait 4 tentatives des plus hasardeuses pour rejoindre les FFC. Arrêté en juillet 1942. Incarcéré à Tunis. S'échappe en novembre. Arrive à rejoindre Londres en décembre. A fait preuve pendant trois ans de la volonté de résistance la plus caractérisée et la plus méritoire".
Le texte est suivi de la signature de Pierre Brossolette.


Contexte historique

Instituée par l'article 3 du décret n° 774 du 9 février 1943, la Commission d'attribution de la Médaille de la Résistance était chargée d'examiner les titres des candidats dont les dossiers lui étaient transmis par les commissaires nationaux intéressés, puis de formuler un avis. Installée à Londres puis à Alger et enfin à Paris, elle devait vérifier, recouper les informations reçues, retrouver si possible le vrai nom d'un médaillé connu par son nom de guerre, et cela sans pouvoir accéder aux états civils des communes.

Nommés par le décret n° 909 du 6 avril 1943, les premiers membres de la Commission furent le chef d'escadron Claude Hettier de Boislambert, président, Antoine Bissagnet, administrateur adjoint des colonies, représentant du commissaire national aux colonies, Jacques-Emile Paris, représentant du commissaire national aux Affaires étrangères et le commandant Pierre Brossolette, représentant du commissaire national à l'Intérieur et au Travail. Le nombre de membres de la commission devait être augmenté par décret du 13 avril 1944 pris à Alger, et l'on imagine aisément que le déroulement de la guerre obligea souvent le général de Gaulle à procéder à de nouvelles nominations afin de remplacer les commissaires tombés à l'ennemi. Pierre Brossolette avait été le premier.


Association nationale des médaillés de la Résistance, La Médaille de la Résistance française, Lavauzelle, 2002.

Pierre Brossolette