Chapelle Saint-Michel à La Laupie

Genre : Image

Type : Lieu

Source : © Collection Pierre Balliot Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique.

Date document : 2000

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - La Laupie

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Analyse média

Photographie montrant de nombreux impacts de balles allemandes sur le mur sud de la chapelle Saint-Michel à La Laupie.

Le mur de cette chapelle n’a volontairement pas été restauré. En l’état, il permet de conserver une trace de l’intensité des combats d’infanterie lors de l’attaque du Korps Von Wietersheim contre la 36e division d’infanterie après la percée à Bonlieu-sur-Roubion.


Auteurs : Pierre Balliot
Sources : Balliot Pierre, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007.

Contexte historique

L'attaque du groupement de corps Von Wietersheim commence le 25 août à 11heures. Dès le départ, l'affaire est mal engagée : les unités de la 198e division d'infanterie tardent à rejoindre la ligne de débouché. Seul le 326e régiment de grenadiers est en mesure d'attaquer. Il s'engage de part et d'autre de la route qui relie La Bâtie-Rolland à Saint-Gervais en ayant son droit flanc gardé par des éléments de la 11e Panzer-Division. Au cours de l'après-midi, d'autres unités rallient la zone d'engagement et l'attaque se développe progressivement à hauteur du Roubion. Les villages situés sur la rive droite ainsi que Charols vont être les théâtres de combats sanglants. Certains comme La Laupie vont changer de mains trois fois en quelques jours.

Aux deux extrémités de la brèche, vers La Laupie et à l'ouest du village de Charols, ni le 141e, ni le 142e RI ne sont en mesure de colmater la brèche.

À hauteur de La Laupie, la ligne des combats tantôt chevauche, tantôt franchit la route départementale N°6 (D6) reliant Sauzet à Cléon-d’Andran. Un des plus intenses combats au corps à corps s’y déroule sur l’axe de progression sud-nord, parallèle au ruisseau de Charavel, dans les prairies proches de la ferme des Prades où vivait M. Yves Burel : « Quatorze américains ont été tués ou blessés à mort. On a transporté des mourants atteints d’horribles blessures et on les a installés dans la cave sur le tas de pommes de terre, inutile de dire que nous avons jeté cet été-là, notre récolte de pommes de terre. Je ne sais plus combien de morts des deux camps sont restés sur le champ de bataille. »

À l’ouest, au sud de la colline d’Arentieu, la ferme Marchaut se trouve aux avant-postes, lorsque les Allemands réussissent à bousculer les premières lignes états-uniennes défendant La Laupie, près du cimetière proche de la chapelle Saint-Michel. Ce corps de ferme sert alors de fortin au 3rd Battalion du 141th RCT qui tient la colline. Soumis aux tirs d’artillerie et de mortiers, Marchaut va résister à toutes les attaques allemandes. Les GI’s y combattent avec l’appui de deux chars Sherman. Dans la combe conduisant du quartier Gavelines de Sauzet vers Marsanne par Quince et Mirabel, le Sagnac est sous le feu des tirs tendus allemands appliqués à partir des sablières. La tentative de percée effectuée par le char Panther, dont la présence est décelée dans le quartier du Moulin, se solde par un échec. À aucun moment les grenadiers allemands ne prennent pied au Sagnac.

À l’est de La Laupie, l’attaque allemande est contenue à hauteur de l’Ancelle devant la colline de Peyrieux puis du deuxième fossé de drainage, le plus au nord, à proximité de la ferme de Dagues dans le secteur tenu le 25 août, à partir de 17 h 10, par le Battalion Frazior.

Le territoire de La Laupie sera le théâtre de furieux combats jusqu’au matin du 27 août 1944.


Auteurs : Pierre Balliot
Sources : Balliot Pierre, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007.