Repas au Chantier de jeunesse de Vizille

Légende :

Repas en plein air, drapeau, activité et symbole des Chantiers de la jeunesse.

Genre : Image

Type : Photo

Producteur : Inconnu

Source : © AERD, don famille Genthon Droits réservés

Détails techniques :

Photographie noir et blanc argentique. Taille : 8,5 cm x 5,7 cm.

Date document : Octobre 1942

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Isère - Vizille

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Analyse média

Photographie du Chantier de jeunesse (n°12) de Vizille pendant un repas. Ce cliché a certainement été pris par un camarade de l’équipe Mermoz dont Louis Genthon faisait partie.

On y voit les jeunes attablés posant pour la photo. On reconnaît les baraquements en bois, ainsi que le mât où se fait chaque matin le lever des couleurs.


Auteurs : Michel Seyve

Contexte historique

Le scoutisme, dont la plupart des cadres des Chantiers de jeunesse étaient des adeptes, inspire leurs principes : on y cultive l'esprit d'équipe, l'honneur, la virilité, on y célèbre la patrie et le drapeau, on y vit au contact direct de la nature, en secteur rural et en forêt essentiellement. Les « patrouilles » sont dirigées par des « chefs » portant un « insigne » de fonction. La pénurie empêche la réalisation d'uniformes et les tenues sont donc assez disparates, même si le vert forestier de la teinture leur donne une certaine uniformité. Chaque groupe a son nom, sa devise et son insigne. Discipline militaire, cérémonie des couleurs, défilés, revues, marche au pas cadencé rappellent évidemment les méthodes (les règlements de discipline et de service intérieur) de l'armée.
Leurs principaux emplois consistent en forestage, fabrication de charbon de bois, entretien et construction de routes, aides aux récoltes agricoles. La formation est surtout physique (on pratique l'hébertisme) et morale (aumônier et pasteur attachés à chaque groupement). Des écoles régionales assurent la formation des cadres. L'école des « Cadets de Provence », chassée de la côte par les Italiens, viendra s'installer à Creyers et Die avant de repartir pour Toulon. Un groupement du Var viendra dans la Drôme pour la même raison. Les infirmières de la Croix-Rouge et les assistantes sociales sont les seules représentantes du sexe féminin.


Auteurs : Michel Seyve et Robert Serre
Sources : Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.