PLAQUE PLACE CASTELLANE

Légende :

Une plaque de marbre noir divisée en deux parties par un liseré doré est apposée sur le mur d’un immeuble.

Genre : Image

Type : Numérique

Producteur : MUREL PACA

Source : © Cliché JP. Moyère Droits réservés

Détails techniques :

À l’angle de la rue Louis Maurel et de la place Castellane.

 

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

La première partie porte l'inscription suivante :

« En ces lieux se sont déroulés le 22 août 1944 des combats acharnés entre nos glorieux FFI patriotes marseillais et les Allemands qui ont laissé une centaine de morts et 60 prisonniers. »

Endeuxième partie, figurent les donateurs: « Les amis des Francs-Tireurs et Partisans français FTPF A leurs camarades de combat tués à la bataille de Castellane lors de l'insurrection de Marseille 21-28 août 1944 ».

Dix-huit noms suivent : « Ramos Louis FTP, Brun Jean-Pierre FTP, Terrier Robert FTP, Porte Robert FTP, Joel Pierre FTP, Guarducci André FTP, Bensadoun Georges FTP, Carasso Roger, FTP, Pierrot FTP, Apack André FTP, Cerrato Charles FTP, Canac Claude étudiant, Berthaud Henri ORA, Poli Jean ORA, Cabassud MP, Chabaud MP, Torrez(sic)MP, Bonnefoy MP». Soit onze membres des FTPF, deux membres de l'ORA (organisation de résistance de l'armée) quatre membres des milices patriotiques. Un seul est simplement qualifié d'étudiant. On peut remarquer que cinq résistants, André Apack, Fernand Bonnefoy, Pierre Chabaud, François Torrès, Jean Cabassud qui travaillaient aux Ateliers SNCF de Marseille-Prado ne sont pas tués place Castellane le 22 août mais le 24 près de la gare Saint Charles.

 

 


Sylvie Orsoni

Contexte historique

HISTORIQUE

-         du lieu

Le 22 août se déroule autour de la place Castellane une véritable bataille rangée.  La place Castellane est un lieu stratégique à l'intersection des axes nord-sud et est-ouest de la ville. Les FTP-MOI ont reçu l'ordre de construire des barricades à l'extrémité du cours Lieutaud et dans les rues transversales au boulevard Baille. Vers 16 heures, un convoi allemand comprenant neuf camions dont trois anti-chars se dirige de la place Castellane vers le cours Lieutaud. Les combattants FTP-MOI, dont quelques prisonniers soviétiques évadés, se replient sur les toits des immeubles d'où ils lancent des grenades sur les convois bloqués entre la barricade du cours Lieutaud et les barricades des rues débouchant sur le boulevard Baille. D'autres résistants les rejoignent.  Le combat dure jusqu'au lendemain matin où les derniers soldats allemands se rendent.À proximité de la place, les carcasses des véhicules allemands calcinés et plusieurs corps gisant sur la chaussée, témoignent de la violence de l’affrontement.

(Voir Visuels 02a,02b, 02c, coll. Jansana dans l'album)

 -         du mémorial

 En août 1995, lors de la commémoration annuelle des combats de la place Castellane, à l'initiative de l'ARAC (association républicaine des anciens combattants) et du comité départemental de l'ANACR (association nationale des anciens combattants de la Résistance), cette plaque est posée à l'angle du boulevard Baille et de la place Castellane (voir visuel 03, carte, archives du comité de Marseille de l’ANACR dans l'album) 

En septembre 2003, une demande est adressée au député-maire de secteur, Monsieur Tian, pour déplacer la plaque car le réaménagement de la place rend incommode les cérémonies. Un nouvel emplacement est choisi : à l'angle de la place Castellane et de la rue Louis Maurel. Après accord de la copropriété concernée en avril 2004, la plaque est transférée pour la commémoration du 60e anniversaire des combats de la libération de Marseille.


Sylvie Orsoni

 

Roger Audibert, Libération de Marseille. Prise de Notre-Dame de la Garde. Août 1944, Gap, Chez l’auteur. Imprimerie des Alpes, 1986, 28 p. ;

Roger Audibert, Campagne de Tunisie. Les zouaves font « la belle » à Tunis. De janvier à fin mai 1943/ Campagne de France. Prise de Notre-Dame de la Garde. Combats du 23 au 28 août 1944/ Campagne d’Allemagne. Camp de la mort de Vaihingen, libéré le 7 avril 1945. Du 31 mars au 8 mai 1945, Gap, Chez l’auteur. Imprimerie des Alpes, 1990, 75 p. /40 p./ 11 p.;

Commandant Crosia, Marseille 1944 victoire française, Paris-Lyon, Éditions Archat, 1954, 159 p. ;

Pierre Guiral, Libération de Marseille, Paris, Hachette, coll. Hachette Littérature, 1974, 222 p. ;

Robert Mencherini, La Libération et les années tricolores (1944-1947) Midi rouge, ombres et lumières.4. Pars, Syllepse, 2014, 443 p.