Contexte historique

Né à Nocario en 1915, Jean-Baptiste Angeli commence ses études au lycée de Bastia, puis à Aix-en-Provence. C'est un jeune militant communiste qui devient le secrétaire de ce parti politique dans la région parisienne, à Issy-les-Moulineaux. Au printemps 1939, il se rend au dixième congrès national. Il s'oppose vivement aux prétentions de Mussolini d'annexer la Corse. Au début de la guerre, il est mobilisé et se rend à son poste de combat. Après l'armistice, il est démobilisé dès le mois d'août et commence à participer à l'organisation de la Résistance intérieure.

En février 1941, le colonel Fabien lui confie un poste important à Marseille. Il y est arrêté en compagnie en compagnie de Jean Mérot dès le mois de mars de la même année. Il est condamné à vingt ans de prison par des juges français et incarcéré à la prison maritime de Sainte-Anne-de-Toulon, puis à la prison d'Eysses. Il est ensuite déporté à Dachau. Il en sera libéré en avril 1945. Pendant ces années de captivité et après sa libération, il écrit de nombreux poèmes, dont l'un, "Mon frère, écoute" ou en corse "U meiu fratellu, ascolta...", daté du 19 août 1945, s'adresse comme le titre l'indique, à son frère Antoine, soldat mort au champ d'honneur le 20 août 1944 dans la région du Puy (Haute-Loire).