Dans la perspective de l’évasion collective envisagée par le Comité directeur des détenus d’Eysses, l’éducation physique régulière devient obligatoire en janvier 1944. L’instruction physique est confiée à des moniteurs sportifs diplômés, comme le lyonnais Jean Chardonnet, cycliste de haut niveau dans le civil, ou le professeur de sport Marcel Cochet, du mouvement Libération, qui exerçait au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse.
D'après l'ouvrage de Corinne Jaladieu, La prison politique sous Vichy. L’exemple des centrales d’Eysses et de Rennes, L’Harmattan, 2007.
L’article intitulé « L’éducation physique » est située dans la page « Jeunesse » du journal L’Unité n°3 du 14 novembre 1943. Il interpelle les détenus sur la nécessité du sport pour conserver une bonne condition physique. L’auteur insiste sur le fait que le sport est accessible à tout âge (« l’adulte ne doit pas s’en passer, l’étudiant pas davantage ») et quelles que soient les conditions climatiques (« le froid n’est pas une excuse »). Le dernier paragraphe précise l’objectif final de l’éducation physique : « cela nous permettra de nous maintenir dans des conditions physiques absolument indispensables au jour de notre sortie. Un peu de discipline dans l’intérêt de la France ».
Auteur : Fabrice Bourrée
Genre : Image Type : Presse clandestine
Source : © Archives FNDIRP - Droits réservés
Support papier. Extrait de L’Unité n°3 du 14 novembre 1943.
Taille de l'article : 10 x 10 cm